30 noviembre 2024

La Pistis Sophia de Valentinius

 


Origine de la Gnose, La Pistis Sophia de Valentinius

Pour comprendre la gnose chrétienne, il faut comprendre son origine, sa tradition, son courant de pensée ; je vais essayer d’être bref et explicite, pour rendre intelligible la pensée d’une autre époque qui pourtant à une influence sur notre pensée toujours actuellement. Je ne maitrise pas tout, je vous demande donc votre indulgence pour cet exposé, qui restera plein de question, pour vous comme pour moi, tant la complexité est réelle ; toutefois j’ai souhaité vous en parler car le « G » au centre de l’étoile flamboyante ne nous guide pas seulement vers le terme géométrie le plus souvent traité, mais également et entre autre nous conduit aussi à l’étude de la gnose.

Tout débute bien avant le 3ème siècle, mais il est difficile de trouver une origine à la pensée qui fut écrite seulement après la crucifixion de jésus le Christ.

Nous partirons donc de Mani ou Manès théologien du 3ème siècle fondateur de ce que nous connaissons comme le Manichéisme.

1er indice pour nous maçons, Mani en sanscrit signifie (une pierre) ; et 2ème indice il est né infirme de la jambe droite ; il est donc boiteux, cela nous rappelle bien sur Tubalkin, et nous le savons les boiteux représentent les grands initiés. Mani, prêtant être en contact avec son jumeau (le syzygos) qui signifie (jumeau de Lumière) qui lui révèle les secrets de l’Univers ; si son jumeau est d’écrit par lui-même comme de Lumière, Manès comme nous, sommes des ténèbres ou bien dans les ténèbres ; puis Manès pour faire court, va s’intéresser aux enseignements de Jésus et va transmettre la parole du Christ. Nous sommes donc dans les mystères, dans l’occultisme du christianisme premier. Nous-mêmes maçons au rite français il est dit : que venez vous chercher ? L’initiation aux Mystères…  avant de recevoir quoi ? La Lumière… Vous faites des liens ?

Ce que Mani envisageait, était la conquête du monde par l’Esprit ; une sorte de guerre sainte des fils de la Lumière contre les fils des ténèbres. Ceci c’est perpétué depuis lors dans l’Occident, dans la pensée occidentale, souvent à travers les religions interprété comme la lutte entre le bien et le mal, et par les sociétés secrètes et discrètes, dans le haut langage ésotérique, réservé donc aux initiés.

Cette philosophie, c’est développée dans les Balkans par les Bogomiles (les aimés de dieu) ; qui sont à l’origine du catharisme, en Iran par les Shiites ismaéliens, en Afrique du Nord et en Espagne par les Soufis ; cette pensée a pénétré l’Europe par l’idéal de la Chevalerie dite céleste, celle de la quête du Graal.

Le concile de Constantinople de 869 supprime l’enseignement secret de Jésus  (ça les dérangé bien sûr..) et la notion d’esprit n’accordant à l’Homme qu’une âme et un corps, nous orientant ainsi le long des douloureuses voies de l’expérimentation, du matérialisme et de la volonté de puissance terrestre ; nous éloignant de plus en plus des réalités de la création, de puissance célestes ; ce qui avait débuté déjà, après le concile de Nicée en 325, concile qui avait créé de toute pièce la trinité ; fâchant  Arius premier prêtre de Constantinople, qui possèdent une Bible d’origine dite arianiste, transmis toutes les connaissances à Ulfilas son disciple, dont on perdra la trace en Germanie et dans les pays scandinaves, et pourtant ceci a une importance majeure dans notre histoire, histoire qui sera occultée aux profanes par la suite, et qui donnera le catholicisme tel que nous le connaissons et pratiquons toujours aujourd’hui .

Le but de la pensée chrétienne, est, ce que les martinistes appellent dans leur langage, la réintégration des êtres, décrite dans un texte de Louis-Claude de saint martin. Les chercheurs, pensent que le but de la pensée gnostique, est que depuis l’aube des temps, ceux qui transmettent la sagesse, la haute connaissance, ou comme on dit en maçonnerie la haute science de l’Esprit, vous trouverez cela dans les loges de sagesse… . Ont incité l’humanité à découvrir qu’un chemin de retour au monde parfait de l’origine existe et qu’un processus immense et mystérieux mène à la vie véritable, celle de l’Homme-âme-Esprit. 

Pour résumer ces quelques lignes, et puisque nous sommes dans une nouvelle loge nommée Saül de Tarse, soit saint Paul, je site Paul I, Corinthiens Iv, 47 et 49 pour les puristes : « Le premier homme tiré de la terre est terrestre ; le second homme est du ciel. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste ».

Pour comprendre ce qui va suivre  la Pistis Sophia de Valentin ; il y a au moins deux termes à connaitre :

Eons (les éons, ou l’éon) et les Archontes (ou l’archonte) au singulier.

Notez bien ;

Le terme éon (ou eôn) signifie d'abord « vie » ou « être », et a progressivement évolué vers celui d'« éternité ». Il vient du grec ancien αἰών (aiôn, apparenté au latin aevus qui nous donne âge).

Les gnostiques nomment éons les diverses émanations de Dieu, rencontrées au cours de leur périple initiatique, jusqu'au Plérôme. Ces émanations divines fonctionnent comme une double unité, c'est-à-dire comme des principes mâle-femelle comme il peut en être de Jésus et de Sophia (« sagesse »). La Sophia chue devient par cette union la « Sophia divine ».

Dans la thèse du gnostique Valentin, les trente éons du Plérôme sont généralement par les couples suivants, chaque fois émis selon la syzygie :

· Pro-Père (ou Abîme) et Pensée (ou Silence)

· Intellect (ou Monogène) et Vérité

· Logos (ou Parole) et Vie

Les Archontes sont, dans le Gnosticisme et les religions étroitement liées à lui, les constructeurs de l'univers physique. Les archontes sont des dirigeants, chacun étant lié à l'une des sept planètes ; ils empêchent les âmes de quitter le royaume matériel. La connotation politique de leur nom reflète le rejet du système gouvernemental, comme imparfait sans chance de véritable salut. Dans le Manichéisme, les Archontes sont les dirigeants d'un royaume au sein du « Royaume des Ténèbres », qui forment ensemble le Prince des Ténèbres.

Maintenant que nous avons tout compris sur le gnosticisme, je vais essayer bien bien, bien, humblement, de vous exposer la pistis sophia, origine de la pensée chrétienne vécue par les chrétiens comme vraie spiritualité et par les catholiques comme une hérésie.


Préambule

Il m’a été demandé une étude d’un Livre, à mon humble grade d’Associé ; A mon heure, je présente le résultat de mes lectures et réflexions, m’inspirant de la qualité des travaux de ce qui m’ont précédé dans cette étude et dans leurs thèmes respectifs, je vais essayer d’être à la hauteur de la tâche.

 Je remercie notre Frère initiateur Jonathan ; Mes BAS et BAF, vous qui me permettez de grandir sur le chemin, que je ne connais pas, mais que je cherche sans faillir.

Ouvrage Etudié



Sous son format Gnostica volume II
Un auteur présumé Valentin, et un traducteur Emile Amélineau.


L’auteur : Valentin (Valentinius) fut le plus important des maîtres gnostiques. Il naquit en Égypte et fut éduqué à Alexandrie. Il enseigna à Rome entre 135 et 160.

Selon Tertullien, Il fut candidat pour être évêque de Rome en 143. Ses conceptions ésotériques le firent excommunier. L’Évangile de Vérité, ainsi que d’autres textes découverts à Nag Hammadi, se rattachent à l’école valentinienne. Il est aussi l'auteur de la Pistis Sophia. L'énergie des attaques des Pères de l'Église contre son œuvre (Tertullien, Irénée de Lyon), atteste que probablement, au second siècle, qui fut l'âge d'or des Antonins dans tout l'empire, ses thèses avaient un certain succès. La vie de Valentin n'a pas été en dehors de l'Église, jusqu'à ce que, l'on pourrait appeler son schisme. Son successeur Marcion, lui aussi présent à Rome au second siècle, a fondé une Église, l'Église marcioniste, qui eut un grand retentissement dans tout l'empire avant le concile de Nicée. Les thèses de Valentin n'ont été connues durant des siècles que par les contempteurs de la Gnose (les Pères de l'Église) qui les ont violemment combattues comme hérétiques, principalement Tertullien qui a consacré un ouvrage entier contre les valentiniens dont il était un contemporain. Les découvertes de la Bibliothèque de Nag Hammadi, en 1945, ont permis de retrouver un extrait d'un des ouvrages de Valentin : l'Évangile de la vérité

Au XIXe siècle, la recherche laïque a pu établir que le texte gnostique Pistis Sophia devait lui aussi être attribué à Valentin, du moins à son école. Bien que ne rejetant pas la personne de Jésus et des apôtres, la doctrine de Valentin repose sur un système complexe d'interprétation en rupture absolue avec le dogme orthodoxe avant et après le concile de Nicée. Sa doctrine la plus élaborée et la plus claire est énoncé dans le livre Pistis Sophia.

Le Traducteur : Émile Clément Amélineau est un architecte, coptologue, archéologue et égyptologue français, spécialiste de l'étude des coptes, (chrétiens habitant l'Égypte depuis l'origine du christianisme), membre de la mission archéologique du Caire en 1883, enseignant à l’école pratique des Hautes études à partir de 1877, docteur Es lettres en 1888, puis directeur de la section des sciences religieuses à partir de 1907 il est né à La Chaize-Giraud en 1850 et Mort à Châteaudun , le 12/01/1915.

Spécialiste du Gnosticisme.

Emile Amélineau

Le thème:

Le livre « Pistis Sophia » développe l’idée d’un véritable christianisme de l’origine, celui de l’enseignement de Jésus après sa résurrection. Dans cet ouvrage connu depuis le 19ème siècle, son auteur Valentin, ou en tout cas l’Ecole Valentinienne ; mais pour des raisons pratiques nous l’attribuerons à Valentin seul ; affirme que Jésus, après sa résurrection, a enseigné pendant 11 ans les secrets de la gnose à ses disciples.
Alors, pourquoi ce texte semble être des plus important et essentiel pour les gnostiques ?

Jésus raconte à ses disciples réunis sur le Mont des Oliviers, son voyage à travers le Monde des Eons et donne un enseignement occulte. Il pratique ainsi une initiation authentiquement chrétienne qui se situe entre la Chute et la rédemption. Pistis Sophia signifie Foi et Sagesse. A travers cet enseignement Jésus donne les clefs des différents Mystères allant du Baptême d’Eau, aux grands Mystères du Feu acquis lors du 3ème baptême ; celui de l’ineffable. Ainsi il est dit qu’en trouvant cette dimension initiatique, nous allons vers une raison supplémentaire de vivre notre Foi pèlerine et entamer le retournement vers le trône de Lumière ; ceci aurait-il un lien avec la « Réintégration des êtres » de Martines de Pascuali, nous essaierons de le voir ultérieurement.

La doctrine de Valentin est d'une particulière complexité, en ce sens qu’elle est une sorte de syncrétisme entre les différentes tendances orientales, caractéristique de la vie spirituelle de l'Égypte helléniste, et notamment à Alexandrie au début de notre ère. À une forme « hérétique » de la spiritualité juive s'est greffée la sophistication de la pensée cosmologique grecque et la culture des « mystères » propre à l'Égypte ancienne. Les principaux concepts sont hellénistes dans leur formulation : Éons, Sophia, Plérôme, etc. L'interprétation de l'action de Jésus est placée sur l'œuvre de Jésus pour ainsi dire dans les mondes invisibles, les « cieux » de l'Antiquité, par des dialogues entre le « Jésus ressuscité » et ses disciples. C'est le cœur du récit de la Pistis Sophia, mais les modalités d'interprétation de la mythologie chrétienne y sont totalement absentes (pas de diable par exemple).

Quelle en est l’idée générale, en lien avec le travail de cette année, soit son double invisible, l’esprit bon compagnon etc… développé avec mes sœurs et frères de la Loge ?

Selon la pistis Sophia de Valentin, les 12 Eons représentent chacun un fruit de l’Arbre de vie, un Nom divin. Portant en germe la manifestation ; ils viennent de la matière se mêler progressivement à la Lumière. Ils correspondent, il est dit au ciel des étoiles fixes du zodiaque, au monde psychique où, sous l’égide du « grand Invisible », le dieu créateur, et la Barbèlô, sa conjointe ; se régénèrent les conceptions lumineuses et intellectuelles de l’âme. Le 13ème éon, est la synthèse des ces douze, soit le fruit unique de l’Arbre de vie ; reflet de l’esprit divin, c’est le lien de l’âme du monde, l’œuf cosmique, le germe, l’Eden qui doit libérer les fleurs de vie.

Chaque Eon est habité par une double conscience androgyne ; l’invisible mâle qui symbolise l’être statique et immuable, et l’invisible femelle qui est sa puissance qui symbolise l’être dynamique et active. Sophia est l’invisible femelle de l’un d’entre eux. Voulant compléter le trésor de Lumière, elle est éblouie. Elle entame un Hymne à la Lumière mais, ayant échoué à l’atteindre, cesse d’accomplir le mystère du 13ème Eon.

Dans sa chute qui entraine tout le mouvement de la manifestation, Sophia se heurte à la haine des 12 Archons – les seigneurs des 12 Eons : « parce qu’elle avait cessé leurs Mystères et parce qu’elle avait désiré aller en Haut, et voulu être, leur être supérieur à tous ». De même que les Puissances de ce monde, ils affligent les autres.

Selon les interprétations nous trouvons sur internet, une autre formulation :

Le Père, premier principe absolu et transcendant, est invisible et incompréhensible. Il s’unit à sa compagne, la Pensée (Ennoia) et engendre les quinze couples des éons, formant le Plérôme. Le dernier des éons, Sophia, veut connaître le Père et provoque une crise qui entraînera l’apparition du mal et des passions. Sophia et ses créations sont rejetées, produisant une sagesse inférieure. En haut, un nouveau couple est créé, le Christ et son partenaire féminin Pneuma, le Saint-Esprit. Le Plérôme, de nouveau pur, engendre le Sauveur Jésus. En descendant dans les régions inférieures, le Sauveur mélange la matière, provenant de la sagesse inférieure (hylique), avec les éléments psychiques, engendrant le Démiurge, le dieu de la Genèse, qui se croit seul Dieu. Celui-ci crée le monde et le peuple de deux catégories d’hommes, les hyliques et les psychiques. Mais des éléments venant de la Sophia supérieure s’introduisent dans le souffle du Démiurge, donnant naissance aux pneumatiques. Le Christ descend alors sur Terre pour révéler la connaissance libératrice. Les pneumatiques, réveillés par la gnose, remonteront vers le Père.

La rédemption du dernier pneumatique sera accompagnée par l’anéantissement du Monde, de la Matière.

La Matière a une origine spirituelle, c’est un état, une « expression externe solidifiée » de l’Être absolu. L’ignorance (l’aveuglement de Sophia) est la cause première de l’existence du Monde. La connaissance constitue la condition originelle de l’Absolu.

Comme les autres gnostiques, Valentin croit à l’âme, à son immortalité et à la transmigration des âmes, ce qui en fait un platonicien.

· Voici la présentation du mythe gnostique des "disciples de Valentin" par Irénée de Lyon : « Il existait, disent-ils, dans les hauteurs invisibles et innommables, un Éon parfait, antérieur à Tout. Cet Éon, ils l'appellent Pro-Principe, Pro-Père et Abîme... Avec lui coexistait la Pensée [Ennoia], qu'ils appellent encore Grâce et Silence [Sigé]... Celle-ci devint enceinte et enfanta Intellect qu'ils appellent encore Monogène [engendré seul], Père et Principe de toutes choses. Avec lui fut émise Vérité. Telle est la primitive et fondamentale Tétrade pythagoricienne... Ce Monogène émit à son tour Logos et Vie... De Logos et Vie furent émis à leur tour, selon la syzygie [paire], Homme et Église. Et voilà la fondamentale Ogdoade... Logos et Vie, après avoir émis Homme et Église, émirent dix autres Éons... L'Homme, lui aussi, avec l'Église, émit douze Éons, qu'ils gratifièrent des noms suivants : Paraclètos [avocat] et Pistis [foi], Patrikos [paternel] et Elpis [espérance], Mètrikos [maternel] et Agapè [amour], Aeinous [intarissable] et Synesis [compréhension], Ekklèsiastikos [faisant partie de l'Église] et Makariotès [bienheureuse], Thelètos [voulu] et Sagesse [Sophia]. Tels sont les trente Éons... 1 + 3 + 6 + 9 + 11 = 30... Sagesse, enfanta, disent-ils, une substance informe... Le Père, alors, par l'intermédiaire du Monogène, émit en surplus la Limite [entre le Plérôme et le monde inférieur]... Le Monogène émit encore un autre couple... : ce sont Christ et Esprit Saint, émis en vue de la fixation et de la consolidation du Plérôme. C'est par eux, disent-ils, que furent remis par ordre les Éons. Le Christ, en effet, leur enseigna la nature de la syzygie et publia au milieu d'eux la connaissance du Père, en leur révélant que celui-ci est incompréhensible et insaisissable... Là dessus, consolidés et en parfait repose, les Éons, disent-ils,... firent en l'honneur et à la gloire de l'Abîme, une émission qui est la toute parfaite beauté et comme l'étoile du Plérôme : c'est le Fruit parfait, Jésus, qui s'appelle aussi Sauveur, et encore Christ et Logos, du nom de ses pères, et aussi Tout, car il provient de tous. En même temps, en l'honneur des Éons, furent émis pour lui des gardes du corps, qui sont des Anges de même race que lui ».

Revenons sur le contenu du livre

En Introduction :

Marie-Madeleine est considérée comme une prostituée dans le Catholicisme, ceci est interprété comme une manipulation du clergé pour asseoir son pouvoir, chez les Orthodoxes elle est considérée comme une Sainte Femme… dans le texte Jésus la considère comme un disciple au même titre que les hommes et même plus, il répond à toutes ces questions, au fil de la lecture nous réalisons qu’elle a une place centrale. Jésus, notre sauveur s’entretient donc avec ces disciples, et explique une cosmogonie difficilement compréhensible pour moi, et un enseignement du Dogme de Valentin.

Dans son discours, sont exposés des « émanations » et des entités, qui reçoivent les plus curieux développements. Un ciel qui nous paraissait si vide, apparait finalement rempli de créatures invisibles et impalpables, de créatures, finalement je ne sais pas, mais de Principes c’est certain.

Le Christ, après sa résurrection, passe onze années à converser avec ses disciples et à les instruire dans les mystères d'une science supérieure dont ses enseignements, pendant sa vie terrestre n'auraient été qu'une imparfaite révélation. Les disciples et les saintes femmes paraissent tour à tour en scène, et proposent des questions à JÉSUS, qui les résout de manière à leur donner connaissance de la doctrine gnostique. Ces questions embrassent la cosmogonie, la théorie des émanations, la nature et la hiérarchie des esprits et des génies, la discussion de l'origine du mal physique et moral.

L'ouvrage se termine par le récit d'une cérémonie où figurent JÉSUS et ses disciples et qui reproduit probablement l'une de celles du culte gnostique. Le système des émanations, la doctrine de la Lumière, qui se rencontrent dans toutes les cosmogonies, constituent le fond de ce livre.


Le 1er Mystère :Dans des hauteurs dont l'œil ou la pensée ne peut sonder l'impénétrable abîme, réside le premier de tous les mystères, la fin de toutes les fins, le père de toute paternité, celui qui est lui-même son père, l'être que l'on n'adore que par le silence et l'extase et duquel découle la grande Lumière des Lumières.

Le Christ raconte l'histoire de sa vie anté-mondaine et expose toute la théorie des éons, parmi lesquels Pistis Sophia occupe la première place. Persécutée par les autres éons, elle s'abandonne à la tristesse et adresse à Dieu treize élégies imitées et en grande partie extraites des psaumes.

La fin du livre est consacrée à l'explication des noms mystiques de la Divinité. Fidèle Sagesse, Sophia, ayant levé les yeux vers ces splendeurs infinies, brûla du désir de s'élancer jusqu'à elles. Mais les archons (archontes), jaloux et irrités de ce qu'elle avait conçu cette pensée ambitieuse, la précipitèrent dans les ténèbres. Égarées, éperdue dans ces régions désolées, elle implora la Lumière, la suppliant de l'aider de sa volonté toute puissante à remonter dans le lieu d'où elle avait été bannie.

Dans ses élans de regrets et d'amour pour cette clarté ineffable dont la vue lui a été ravie, elle lui adresse treize cantiques.

Dans les chapitres :

Le Mystère Originel Lorsque JÉSUS fut ressuscité d'entre les morts, il passa onze ans, parlant avec ses disciples et les enseignant jusqu'aux lieux non seulement des premiers préceptes et jusqu'aux lieux du premier mystère, de celui qui est dans l'intérieur des voiles, dans l'intérieur du premier précepte, qui est lui-même le vingt quatrième mystère, mais aussi des choses qui sont au-delà, qui sont dans la seconde place du second mystère, qui est avant tous les mystères, le père de la similitude de la colombe. JÉSUS dit à ses disciples : Je suis venu de ce premier mystère, qui est le même que le dernier mystère, qui est le vingt-quatrième. Ses disciples ne connaissaient ni ne comprenaient ces choses, car aucun d'eux n'avait pénétré ce mystère mais ils pensèrent que ce mystère était le sommet de l'Univers et la tête de toutes les choses qui existent. Et ils pensèrent que c'était la fin de toutes les fins, car JÉSUS leur avait dit, au sujet de ce mystère, qu'il environne le premier précepte et les cinq empreintes et la grande Lumière et les cinq assistants et également tout le trésor de la Lumière. Et JÉSUS n'avait pas encore annoncé à ses disciples toute l'émanation de toutes les régions du grand invisible et des trois triples pouvoirs et des vingt-quatre invisibles et de leurs régions et de leurs éons et de leurs rangs, le tout selon la manière dont émanent ceux qui sont les mêmes que les proboles du grand invisible. Il ne leur avait pas dit leurs naissances et leurs créations et leur vivification et leurs archons et leurs anges, et leurs archanges et leurs décans et leurs satellites et toutes les maisons de leurs sphères. JÉSUS n'avait pas dit à ses disciples toute l'émanation des proboles du trésor de la Lumière. Il ne leur avait pas parlé de leurs Sauveurs selon l'ordre de chacun d'eux et le mode de leur existence. Il ne leur avait pas parlé des régions des Sauveurs jumeaux qui est l'enfant de l'enfant et il ne leur avait pas dit le lieu des trois amen qui sont dispersés dans l'espace. Il ne leur avait pas dit en quel lieu émanent les cinq arbres ni les sept amen qui sont les mêmes que les sept voix ni quelle est leur région selon le mode de leur émanation. JÉSUS n'avait pas dit non plus à ses disciples quelles sont les régions des cinq assistants ou en quelle région ils sont. Il ne leur avait pas parlé des cinq empreintes ni du premier précepte et en quel lieu elles sont. Il avait seulement, en parlant avec ses disciples, révélé l'existence de ces êtres mais il ne leur avait pas expliqué leur émanation et le rang de leur région. Ils ne savaient donc pas qu'il y avait d'autres régions dans l'intérieur de ce mystère et il n'avait pas dit à ses disciples de quel lieu il était sorti jusqu'à ce qu'il entrât ans ce mystère, jusqu'à ce qu'il en fût émané, mais il leur avait dit en les enseignant : 7 Je suis venu de ce mystère. C'est pourquoi ils pensaient, au sujet de ce mystère, que c'était la fin de toutes les fins et que c était le sommet de l'Univers, et que c'était le plérôme entier. Et JÉSUS dit à ses disciples : Ce mystère environne toutes les choses que je vous ai dites depuis le jour où je suis venu vers vous jusqu'au jour d'aujourd'hui. C'est pourquoi les disciples ne pensaient pas qu'il y eût quelque chose dans l'intérieur de ce mystère. La Lumière sur le Mont des Oliviers Il advint que les disciples étant assis ensemble sur le mont des Oliviers dirent ces paroles et se livrant à une grande allégresse se réjouissaient et se disaient mutuellement : Nous sommes plus heureux que tous les hommes qui sont sur la terre parce que le Sauveur nous a révélé toutes ces choses et que nous avons reçu toute élévation et toute perfection. Et, tandis qu'ils parlaient ainsi, JÉSUS était assis un peu à l'écart. Et il arriva que le quinzième jour de la lune du mois de Tobé qui était le jour où la lune était pleine, ce même jour, le soleil s'étant levé dans sa marche ordinaire, il parut ce jour-là une grande force de Lumière, jetant un éclat incomparable, et nulle espèce de Lumière n'en approchait. Car elle sortait de la Lumière des Lumières, et elle vint sur JÉSUS et l'enveloppa tout entier. Il était un peu éloigné de ses disciples et il brillait d'un éclat incomparable. Les disciples ne voyaient pas JÉSUS à cause de la grande Lumière qui l'entourait, car leurs yeux étaient aveuglés par l'éclat de cette Lumière. Ils apercevaient seulement la Lumière qui lançait de grands jets de Lumière. Ces jets n'étaient pas égaux entre eux, et la Lumière n'était pas partout égale, et elle se dirigeait en diverses directions, depuis la partie inférieure jusqu'à la partie supérieure, et la splendeur de cette Lumière atteignait depuis la terre jusqu'aux cieux. Et les disciples, en voyant cette Lumière, furent dans un grand trouble et dans un grand effroi. Et il advint qu'une grande splendeur lumineuse vînt sur JÉSUS et l'enveloppa peu à peu. Alors JÉSUS fut élevé au-dessus de la terre, et il plana, et s'envola, resplendissant d'une clarté immense. Et les disciples le regardèrent jusqu'à ce qu'il fût monté au ciel, aucun d'eux ne prenant la parole, mais ils étaient tous dans un grand silence. Et ces choses se passèrent le quinzième jour de la lune, le jour où se termine le mois de Tobé. Et il arriva que lorsque JÉSUS fut monté dans le ciel après la troisième heure, toutes les forces des cieux se troublèrent et s'agitèrent entre elles, et tous les éons, et toutes les régions et tous leurs ordres, et la terre entière fut agitée, ainsi que tous ses habitants. Et tous les hommes furent troublés ainsi que les disciples, et ils pensaient qu'il était possible que le monde fût au moment d'être détruit. Et toutes les forces qui étaient dans le ciel ne cessèrent point être troublées, et elles s'agitèrent entre elles, depuis la troisième heure du quinzième jour de la lune de Tobé jusqu'à la neuvième heure du jour suivant. Et tous les anges, et les archanges, et toutes les puissances des régions supérieures chantaient des hymnes, de sorte que le monde entier entendait leur voix qui ne cessa point jusqu'à la neuvième heure du jour suivant. Mais les disciples étaient assis ensemble, épouvantés et livrés au trouble le plus extrême. Ils s'effrayaient du grand mouvement qui avait lieu, et ils pleuraient ensemble disant : Qui est-ce qui arrivera ? Est-ce que le Sauveur détruira toutes les régions ? Et en parlant ainsi ils versaient ensemble des larmes, et la neuvième heure du jour suivant, les cieux s'ouvrirent et ils virent JÉSUS qui descendait, resplendissant d'un éclat extraordinaire. Et cette Lumière n'était pas égale, mais il y en avait de diverses façons, et elle se divisait en des Lumières infinies, plus éblouissantes les unes que les autres. Il y en avait de trois espèces qui brillaient d'une manière différente, la seconde qui était au milieu l'emportait sur la première, et la 8 troisième était supérieure aux deux autres. Et la première lueur était semblable à la Lumière qui était venue envelopper JÉSUS avant qu'il montât aux cieux. Et il advint que lorsque les disciples virent cela, ils furent grandement troublés et saisis d'effroi. Et JÉSUS miséricordieux el doux, voyant ses disciples extrêmement troublés, leur parla, disant : Rassurez-vous, c'est moi, ne craignez point. Et lorsque les disciples entendirent ces paroles, ils dirent : Seigneur, si tu retires à toi cette Lumière éblouissante, nous pourrons rester ici sinon, nos yeux resteront aveuglés et nous sommes troublés et le monde entier est aussi troublé à cause de la grande Lumière qui t'environne. Alors JÉSUS retira en lui la splendeur de sa Lumière, et les disciples rassurés vinrent vers JÉSUS et se prosternant à la fois devant lui, ils l'adorèrent, disant : Maître, où as-tu été et à quelle fonction as-tu été appelé ? Et d'où viennent tous ces troubles et toutes ces perturbations qui ont lieu ? Et JÉSUS, plein de miséricorde, leur dit : Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, depuis l'heure où-je suis venu aux cieux d'où je suis sorti, car dès ce moment, je vous parlerai en toute clarté depuis le commencement de la vérité jusqu'à la fin et je vous parlerai face à face sans parabole. Je ne vous cacherai rien, dès cette heure, à l'égard des choses qui appartiennent aux régions supérieures et à l'égard de celles qui appartiennent aux régions de la vérité. Car l'autorité m'a été donnée par l'Ineffable et par le premier mystère de tous les mystères par qui je vous parle depuis le commencement jusqu'à l'accomplissement et depuis les choses intérieures jusqu'aux extérieures et depuis les choses extérieures jusqu'aux intérieures. Écoutez donc afin que je vous dise toutes ces choses. Il advint que j'étais assis à quelque distance de vous dans le jardin des Olives, méditant sur l'ordre de la mission pour laquelle j'avais été envoyé, car elle était accomplie, et le dernier mystère, qui est le même que le vingt-quatrième mystère depuis les choses intérieures jusqu'aux extérieures, ne m'avait pas encore envoyé un vêtement, et ces choses sont dans la seconde place du premier mystère dans l'ordre de ses places. 9 Le Vêtement de Lumière Il advint que lorsque je comprenais que le but de mon ministère pour lequel j'étais venu était accompli et que le mystère ne m'avait pas encore envoyé mon vêtement, que le temps n'étant pas accompli, et que lorsque je méditais sur ces choses assis dans le jardin des Oliviers, à quelque distance de vous, le soleil se levant aux lieux où l'a placé le premier mystère par lequel il a été créé. Voici que d'après l'ordre du premier mystère, mon vêtement de la Lumière me fut envoyé, celui qui m'avait été donné depuis le commencement, et que j'ai mis dans le dernier mystère qui est le vingt-quatrième mystère depuis ceux qui sont dans le rang de la seconde place du premier mystère. Et c'est ce vêtement que je mis dans le dernier mystère jusqu'à ce que le temps fut accompli où je devais commencer à parler avec la race humaine et à leur révéler toutes choses depuis le commencement de la vérité jusqu'à sa fin, en parlant depuis les intérieurs des intérieurs jusqu'aux extérieurs des extérieurs. Réjouissez-vous donc et soyez pleins d'allégresse, parce qu'il vous a été donné que je vous parle depuis le commencement de la vérité jusqu'à sa fin. Je vous ai choisis dès le commencement par le premier mystère. Réjouissez-vous, car, descendant dans le monde, j'ai, depuis le commencement, conduit avec moi douze forces selon la manière que je vous ai dite dès le commencement. Je les ai prises des douze Sauveurs du trésor de la Lumière suivant le commandement du premier mystère ; je les ai jetées dans le sein de nos mères, en venant dans le monde, et ce sont celles qui sont aujourd'hui dans notre corps. Ces forces m'ont été données au-dessus de tout le monde, car vous devez sauver le monde entier, pour que vous puissiez souffrir les menaces des chefs du monde, et les peintes du monde, et ses périls, et ses persécutions. Je vous ai dit bien des fois que la force qui a été mise en vous, je l'avais tirée des onze Sauveurs qui sont dans le trésor de la Lumière. C'est pourquoi je vous ai dit dès le commencement que vous n'étiez pas de ce monde, et moi je n'en suis pas. Tous les hommes qui sont dans le monde, ont pris des âmes des archons des éons. Mais la force qui est en vous vient de moi, car votre âme appartient aux régions supérieures. J'ai amené les douze Sauveurs du trésor de la Lumière que j'ai prise d'une portion de ma force que j'ai prise la première. Et lorsque je suis venu en entrant dans le monde, je suis venu au milieu des archons des sphères, semblable à Gabriel, l'ange des éons, et les archons des éons ne m'ont pas connu, mais ils pensaient que j'étais l'ange Gabriel. Il advint que lorsque je fus venu au milieu des chefs des éons, je regardai d'en haut le monde des hommes suivant le commandement du premier mystère, et je trouvai Élisabeth, mère de Jean-Baptiste avant qu'elle l'eut conçu. Je mis en elle la force que j'avais reçue du petit Jaô, le bon qui est dans le milieu, afin qu'il pût prêcher avant moi, et qu'il préparât ma voie, et qu'il baptisât de l'eau de la rémission des péchés. Et cette force est dans le corps de Jean. Et au lieu d'un archon destiné à la recevoir, je trouvai l'âme d'Élie le prophète dans la sphère des éons, et je le pris, et je reçus son âme, et je la conduisis à la Vierge, fille de la Lumière, et celle-ci la donna à ses héritiers qui la conduisirent dans la sphère des archons et la placèrent dans le sein d'Élisabeth. La force du petit Jaô, de celui qui est au milieu, et l'âme d'Élie le prophète, ont été liées dans le corps de Jean-Baptiste. C'est pourquoi vous avez douté au temps que je vous ai dit : Jean dit : Je ne suis pas le Christ, et vous me dites : il est écrit dans l'Écriture, que si le Christ vient, Élie viendra avant lui et lui préparera la voie. Mais lorsque vous m'avez parlé ainsi, je vous ai répondu : Élie est véritablement venu et il a préparé toutes choses selon la manière qui a été écrite, et ils lui ont fait ce qu'ils ont voulu. Et comme je connaissais que vous ne compreniez pas ce que je vous ai dit de l'âme d'Élie liée en Jean-Baptiste, je vous ai répondu dans un discours en parabole, vous parlant face à face, si vous voulez comprendre Jean-Baptiste et cet Élie dont je vous ai annoncé la venue. Et JÉSUS continuant de parler, dit : Il advint ensuite que, suivant le commandement du premier mystère, je regardai d'en haut le monde des hommes, je trouvai Myriam qui est appelée ma mère selon la chair, je lui parlai sous la figure de Gabriel, et lorsqu'elle se fut élevée vers moi, je mis en elle la première force 10 que je reçus de Barbelon, c'est-à-dire le corps qui venait des régions supérieures. Et au lieu de l'âme, je mis en elle la force que je reçus du grand Sabaoth, le bon qui est dans la division de droite, et les douze forces des douze Sauveurs du trésor de la Lumière que je reçus des douze diacres qui sont dans le milieu, je la portai dans la sphère des archons. Et les décans des archons et de leurs satellites pensaient que c'était les âmes des archons, et ils la portèrent aux satellites, et je les liai dans les corps de vos mères. Et lorsque votre temps fut accompli, elles vous enfantèrent dans le monde, nulle âme des archons n'existant en vous. Lorsque JÉSUS eut dit ces choses à ses disciples sur le mont des Olives, il continua de parler et il dit : Réjouissez-vous, et que la joie se place sur votre joie, parce que les temps sont accomplis où je revêtirai mon vêtement qui m'a été préparé dès le commencement et que j'ai mis dans le dernier mystère jusqu'au temps de sa perfection. Mais son temps n'était pas accompli, le temps prescrit par le premier mystère, pour que je vous parle depuis le commencement de la vérité jusqu'à sa fin, et depuis les intérieurs des intérieurs, parce que le monde doit être sauvé par vous. Réjouissez-vous donc et soyez dans la joie, car vous êtes heureux au dessus de tous les hommes sur la terre puisque vous devez sauver le monde entier. Et lorsque JÉSUS eut fini de dire ces paroles à ses disciples, il dit : Voici que je reçus mon vêtement et toute science m'est donnée pour le premier mystère. Encore un peu de temps et je vous dirai tout mystère et tout pleurôme et je ne vous cacherai rien depuis cette heure, mais dans la perfection je vous instruirai de toute perfection et de tous les mystères qui sont eux-mêmes la fin de toutes les fins et le pleurôme de tous les pleurômes et la gnose de toutes les gnoses qui sont dans mon vêtement. Je vous dirai tous les mystères depuis l'intérieur des intérieurs jusqu'à l'extérieur des extérieurs ; écoutez donc, et que je vous dise toutes les choses qui me sont arrivées. Il advint que lorsque le soleil se leva dans les lieux de l'Orient, une grande puissance de Lumière descendit, dans laquelle était mon vêtement que je mis dans le vingt-quatrième mystère comme je vous l'ai déjà dit. Et je trouvai le mystère dans mon vêtement écrit dans les cinq paroles qui appartiennent aux régions supérieures et qui sont : Zama, zama ôzza rachama ôzai, dont l'explication est celle-ci : Le mystère, qui est en dehors du monde et qui est cause que l'Univers entier ait été fait, c'est toute l'agression et toute l'élévation ; il projette toutes les émanations et ce qui est en elles toutes. Je suis venu vers nous (veni ad nos) pour que nous nous associons a toi, mais nous étions tous avec toi. Nous sommes Uns et Identiques et Tu es Un et Identique. C'est le premier mystère qui a été fait depuis le commencement et qui est ineffable avant l'émanation, et nous sommes tous son nom. Maintenant, nous vivons donc tous ainsi pour toi dans la dernière limite qui est la même que le dernier mystère depuis l'intérieur. Nous t'avons envoyé ton vêtement qui est le tien depuis le commencement que tu as placé dans la dernière limite, jusqu'à ce que son temps soit accompli suivant le commandement du premier mystère. Et son temps étant accompli, je te le donnerai. Viens à nous, parce que nous sommes tous en toi, pour que nous te revêtions du premier mystère et de toute sa gloire, suivant l'ordre de celui qui nous a donné le premier mystère, car tu es notre prédécesseur et tu as été fait avant nous. Hâte-toi, revêts ce vêtement ; viens à nous, car nous avons besoin de toi, afin que nous te revêtions de ce vêtement jusqu'à ce que le temps déterminé par l'Ineffable soit accompli. Ce temps est déjà accompli. Viens donc promptement vers nous afin que nous t'en revêtions jusqu'à ce que tu accomplisses tout le ministère de la perfection du premier mystère déterminée par l'Ineffable. Viens à nous et laisse le monde. Viens donc ; tu recevras aussitôt toute ta gloire qui est la gloire du premier mystère. Et lorsque je vis le mystère de toutes ces paroles dans le vêtement qu'il m'avait envoyé, je m'en revêtis à cette heure, et je devins une Lumière immense, et je volai dans les régions supérieures, et je vins aux portes du firmament étant devenu une Lumière incomparable. Et toutes les portes du firmament s'émurent et s'ouvrirent. 11 JÉSUS entre dans la Sphère… Ayant quitté ce lieu, je montai dans la première sphère, et je brillai d'une Lumière des plus immenses, quarante fois neuf fois plus grande que celle dont je rayonnais dans le firmament, et, lorsque je vins aux portes de la première, toutes ses portes s'émurent et s'ouvrirent à la fois d'elles-mêmes. J'entrai dans le séjour des sphères, jetant une Lumière immense, et tous les archons furent dans un grand trouble, et s'agitant tous dans cette sphère, ils virent la grande Lumière qui m'appartenait. Et regardant mon vêtement, ils virent en lui le mystère de son nom, et leur trouble augmenta. Et ils furent dans une grande épouvante, disant : Est-ce que le Seigneur de l'Univers nous a changés à notre insu ? Et tous leurs liens furent brisés, ainsi que leurs rangs. Et chacun s'arrêta en son rang, se prosternant tous à la fois devant moi et devant mon vêtement, ils m'adorèrent, et ils chantèrent tous des hymnes de l'intérieur des intérieurs, éprouvant une grande crainte et une grande perturbation. JÉSUS entre dans l'Heimarméné… Et quittant ce lieu, je vins aux portes de la seconde sphère qui est l'Heimarméné, et toutes ses portes s'émurent et s'ouvrirent d'elles-mêmes. Et j'entrai dans le séjour de l'Heimarméné entouré d'une Lumière immense et il n'y avait nulle espèce de Lumière qui ne fût en moi. Et la Lumière était quarante fois neuf fois plus grande dans l'Heimarméné que dans la sphère. Et tous les archons qui sont dans cette sphère se troublèrent et ils tombèrent les uns sur les autres, saisis d'une grande épouvante en voyant la Lumière qui m'appartenait. Et, regardant mon vêtement, ils virent, dans mon vêtement, le mystère de son nom, et de plus en plus troublés, ils furent saisis de crainte, disant entre eux : " Comment le Seigneur nous a-t-il changés, sans que nous le sachions ? Et les liens de leurs liens et de leurs rangs et de leurs séjours furent brisés, et chacun s'arrêta en son rang. Et tous se prosternant devant moi et devant mon vêtement, ils m'adorèrent. Et tous chantèrent une hymne depuis l'intérieur des intérieurs, étant saisis d'une grande crainte et d'un grand trouble. JÉSUS entre dans le Triple Pouvoir… Et, laissant ce lieu et montant vers les grands archons des éons, je vins à leurs voiles et à leurs portes, montrant une Lumière immense, et il n'y avait nulle espèce de Lumière qui ne fût en moi. Et il advint que lorsque je parvins aux douze éons, leurs voiles et leurs portes furent grandement troublés, et leurs voiles se replièrent d'eux-mêmes, et leurs portes s'ouvrirent à la fois, et j'entrai vers les éons, brillant d'une Lumière immense, à laquelle nul genre de Lumière n'était étranger, et celte Lumière était quarante fois neuf fois plus grande que dans l'Heimarméné. Et leurs anges, et leurs éons, et leurs archanges, et leurs archons, et leurs dieux, et leurs Seigneurs, el leurs forces, et leurs étincelles, et leurs ancêtres, et leurs triples pouvoirs me virent, moi qui étais la Lumière immense et auquel nulle espèce de Lumière n'était étrangère. Et ils furent extrêmement troublés. Et une grande frayeur s'empara d'eux lorsqu'ils virent la Lumière éblouissante qui était à moi. Et leur trouble et leur crainte parvinrent jusqu'aux régions du grand Maître des cieux et jusqu'à celles des trois grands triples pouvoirs. Et à cause de leur grande frayeur, le grand Maître et les trois triples pouvoirs ne cessèrent de courir de çà et de là dans leurs régions. Ils ne purent fermer leurs régions à cause de la grande frayeur qu'ils éprouvaient, et ils réunirent tous leurs éons et toutes leurs sphères, et tous leurs sujets, troublés et effrayés à l'extrême à cause de la grande Lumière qui était en moi, bien différente de celle qui m'appartenait lorsque j'étais sur la terre des hommes lorsque le vêtement resplendissant était venu sur moi. 12 Car il ne pouvait souffrir la Lumière, comme elle est dans sa vérité, autrement le monde se dissoudrait ainsi que toutes les choses qu'il contient. Mais la Lumière qui était en moi, chez les douze éons, est huit fois mille fois et sept fois cent fois plus grande que celle qui fut avec moi dans le monde avec vous. Il advint que tous ceux qui étaient chez les douze éons furent dans le plus grand trouble, lorsqu'ils virent la grande Lumière qui était en moi ; ils coururent çà et là dans leurs régions, et tous les éons furent troublés, et tous les cieux et tous leurs mondes à cause de l'épouvante qu'ils éprouvaient, parce qu'ils ne connaissaient pas le mystère qui était accompli. Et Adamas, le grand tyran, et tous les tyrans qui sont chez tous les éons, commencèrent à combattre en vain contre la Lumière. Et ils ne purent pas voir qui ils combattaient, parce qu'ils ne voyaient rien qu'une Lumière très éclatante. Et il advint que lorsqu'ils combattaient contre la Lumière, ils succombèrent tous et, tombant sans force, ils devinrent comme les habitants de la terre quand ils sont morts, et qu'en eux il n'y a plus de souffle. Et j'enlevai la troisième partie de la force d'eux tous, afin qu'ils ne persistassent pas dans leurs mauvaises pratiques, et pour que si les hommes, qui sont dans le monde, les invoquaient dans leurs mystères que les anges pécheurs ont révélés et qui sont la magie, afin donc que si les hommes les invoquaient dans leurs mauvaises pratiques, ils ne pussent les accomplir. JÉSUS modifie l'Ordre des Choses… Et je changeai les Heimarménés et les Sphères qui sont leurs souveraines, et je les rendis pendant six mois tournées vers la gauche et accomplissant leurs influences, et pendant six mois tournées vers la droite et accomplissant leurs influences d'après le commandement du premier précepte et d'après le commandement du premier mystère, Iaô, le gardien de la Lumière, les avait placés regardant à gauche en tout temps, et accomplissant leurs influences et leurs fonctions. Et il advint que lorsque j'arrivai à leurs régions, ils furent indociles à la Lumière et en hostilité avec elle. C'est pourquoi je leur enlevai la troisième partie de leur force, afin qu'ils ne pussent accomplir leurs mauvaises pratiques, et je changeai les Heimarménés et les Sphères, les plaçant tournées à droite pendant six mois accomplissant leurs influences, et tournées à gauche pendant six mois. Et quand le Sauveur eut ainsi parlé à ses disciples, il dit : Que celui-là entende, qui a des oreilles pour entendre. Et quand Myriam eut entendu les paroles qu'avait dites le Sauveur, elle regarda dans l'air avec étonnement pendant la durée d'une heure et elle dit : Seigneur, permets-moi de te parler avec sincérité. Et JÉSUS le miséricordieux répondit à Myriam : Myriam, tu es heureuse ; je t'instruirai de tous les mystères qui appartiennent aux régions supérieures. Parle avec sincérité, toi dont le cœur est plus que celui-là de tous tes frères dirigé vers le royaume des cieux. Et Myriam dit au Sauveur : Seigneur, tu as dit : Que celui-là entende qui a des oreilles pour entendre afin que nous entendions les paroles que tu as dites. Écoute-moi donc, Seigneur : Tu as dit : J'ai enlevé la troisième partie de la force de tous les archons des éons. J'ai changé leurs Heimarménés et leurs Sphères qui sont leurs souveraines afin que si la race des hommes qui sont en ce monde les invoquait dans leurs mystères que les anges pécheurs leur ont enseignés pour accomplir leurs méfaits, dans les mystères de leur magie, ils ne pussent dès cette heure, accomplir leurs méfaits, car tu leur as enlevé leur force el leurs devins. Et ceux qui montrent aux hommes qui sont dans le monde toutes les choses futures n'ont plus la faculté, depuis cette heure, de leur montrer l'avenir parce que tu as changé leurs sphères et que tu les as rendus durant six mois tournées à gauche, accomplissant leurs influences, et durant six autres mois tournées à droite, accomplissant leurs influences. 13 C'est de tes paroles, Seigneur, qu'a parlé la force qui était dans Isaïe le prophète, et qu'elle a dit en parabole, en parlant de l'Égypte : Où donc est l'Égypte, où sont tes devins elles interprètent de l'heure, et ceux qu'ils évoquent de la terre, et ceux qu'ils appellent eux-mêmes ? La force qui était dans Isaïe le prophète a donc prophétisé, avant que tu ne vinsses et elle a annoncé que tu enlèverais leur force à tous les archons des éons, et que tu changerais leurs Sphères et leurs Heimarménés. Et quand le prophète a dit : Vous ne savez pas ce qu'accomplira le Seigneur, cela signifie que nul des archons ne sait ce que tu accompliras dès cette heure et ce qu'a dit Isaïe de l'Égypte, doit se dire aussi de la matière sans efficacité et Isaïe parlait de la force qui est aujourd'hui dans ton corps matériel et que tu as prises dans Sabaoth le bon, qui est dans la région de droite. C'est donc pour ce motif que tu nous as dit Seigneur JÉSUS : Que celui-là entende qui a des oreilles pour entendre parce que tu sais si le cœur de chacun aspire ardemment vers le royaume des cieux. Et lorsque Myriam eut cessé de dire ces paroles, le Sauveur dit : C'est bien, Myriam, tu es heureuse audessus de toutes les femmes qui sont sur la terre, car tu seras le pleurôme de tous les pleurômes et la fin de toutes les fins. Et quand Myriam eut entendu le Sauveur s'exprimer de la sorte, elle ressentit une extrême allégresse et allant vers JÉSUS, elle se prosterna devant lui et adora ses pieds en disant : Seigneur, écoute-moi, et permets que je t'interroge au sujet des paroles que tu m'as dites concernant les régions dans lesquelles tu as été… Et JÉSUS répondant à Myriam dit : Parle avec franchise et ne crains rien, je te révélerai toutes les choses que tu demanderas. Et elle dit : Seigneur, tous les hommes sachant les mystères de la magie des archons de tous les éons, et de la magie des archons de l'Heimarméné et de ceux qui appartiennent à la Sphère, comme les anges méchants les leur ont enseignés et ils les invoquent dans leurs mystères qui sont leur magie pour empêcher de bonnes actions, pourront-ils accomplir leurs projets en ce temps, ou non ? Et JÉSUS répondant à Myriam dit : Ils ne les accompliront pas comme ils les accomplissaient depuis le commencement, lorsque je leur enlevai la troisième partie de leur force. Mais ils feront la faute en ceux qui savent les mystères de la magie du treizième éon. Et quand JÉSUS eut dit ces paroles, Myriam se leva et dit : Seigneur, les devins et les observateurs de l'heure (les astrologues, les faiseurs d'horoscopes), montreront-ils dès lors aux hommes les choses futures? Et JÉSUS répondit à Myriam : Si les observateurs de l'heure tombent sur les Heimarménés et les Sphères tournées vers la gauche suivant leur première émanation, leurs paroles s'accompliront et ils diront ce qui devra arriver, mais s'ils rencontrent les Heimarménés ou que les Sphères soient tournées vers la droite, ils n'annonceront rien de vrai parce que leurs influences seront retournées ainsi que leurs quatre angles, et leurs trois angles, et leurs huit figures. Car, dès le commencement, leurs quatre angles et leurs trois angles et leurs huit figures étaient tournés vers la gauche. Mais je les changerai, faisant qu'elles se tournent six mois vers la gauche et six mois vers la droite. Celui qui aura trouvé leur nombre depuis le temps que je les ai changées en réglant que pendant six mois, elles regardent leur voie gauche et que pendant six mois elles regardent leur voie droite, celui qui les aura observées de cette manière aura exactement leurs influences et annoncera toutes les choses qu'elles feront. Il en sera de même des devins, s'ils invoquent le nom des archons pour que leurs influences tournées vers la gauche se révèlent à eux. Et sur toutes les choses à l'égard desquelles ils interrogeront les décans, ceuxci les diront exactement. Et si les devins invoquent leurs noms, regardant vers la droite, ils ne les entendront point regardant vers une autre figure, selon leur première disposition dans laquelle Iaô les a placées, et ils seront dans un grand 14 trouble, ne connaissant pas leurs trois angles et leurs quatre angles, et toutes leurs figures. Et il advint que JÉSUS ayant prononcé ces paroles, Philippe étant assis écrivait toutes les paroles que JÉSUS disait et ensuite Philippe s'avançant, se prosterna et adora les pieds de JÉSUS, disant : Mon Sauveur et Seigneur, donne-moi la permission de parler et je t'interrogerai au sujet de la parole que tu nous as dite concernant les régions où tu as été à cause de ta mission. Et le Sauveur miséricordieux répondant à Philippe dit : La permission est donnée, dis ce que tu veux dire. Et Philippe répondit à JÉSUS : Seigneur, à cause du mystère, tu as changé les rapports des archons et de leurs éons et de leurs Heimarménés et de leurs Sphères et de toutes leurs régions. Tu les as rendus tous troublés dans leur voie et égarés dans leurs courses. As-tu fait ces choses pour le salut du monde ou non ? JÉSUS répondant, dit à Philippe et à ses disciples : J'ai changé leur voie pour le salut de toutes les âmes. En vérité, en vérité, je vous le dis : si je n'avais changé leur voie, ils auraient perdu une multitude d'âmes et il se serait passé beaucoup de temps sans que les archons des éons et les archons de l'Heimarméné et de la Sphère et toutes leurs régions et tous leurs cieux et tous leurs éons eussent été détruits. Les âmes auraient passé beaucoup de temps hors de ce lieu et le nombre des âmes des justes qui seront mises par le mystère dans la possession des régions supérieures, et qui seront dans le trésor de la Lumière, eût cessé d'être accompli. C'est pourquoi j'ai changé leur voie pour qu'ils fussent troublés et qu'étant troublés, ils perdissent la force qui est dans la matière de leur monde afin que ceux qui doivent être sauvés soient promptement purifiés et transportés dans les régions supérieures et afin que ceux qui ne doivent pas être sauvés soient détruits. Et quand JÉSUS eut dit ces paroles à ses disciples, Myriam s'avança belle dans son langage et heureuse et elle se prosterna aux pieds de JÉSUS en disant : Seigneur, pardonne-moi si je te parle et ne te courrouce pas contre moi si je te cause de l'ennui en t'interrogeant souvent. Et le Sauveur répondant en sa miséricorde dit à Myriam : Dis ce que tu voudras et je te révélerai avec clarté. Et Myriam répondant dit à JÉSUS : Seigneur, comment les âmes s'arrêteront-elles hors de ce lieu et de quelle manière seront-elles promptement purifiées ? Et JÉSUS répondant dit à Myriam : C'est bien Myriam, tu cherches la vérité dans tes questions qui sont bonnes et tu fournis la Lumière à toutes choses par ton empressement et ton zèle. Dès cette heure, je ne vous cacherai rien mais je vous révélerai toutes choses avec soin et avec clarté. 15 Écoute-donc Myriam et vous tous, mes disciples, recueillez ma parole. Avant que je ne divulguasse ma mission à tous les archons des éons et à tous les archons de l'Heimarméné et des Sphères, ils étaient tous liés à leurs chaînes et à leurs sphères et à leurs sceaux selon la manière que Iaô, le gardien de la Lumière les lia dès le commencement. Chacun d'eux restait dans son rang et chacun d'eux marchait dans son parcours selon la manière que les avait disposés Iaô le gardien de la Lumière. Et lorsque fut venu le temps du nombre de Melchisédech, le grand héritier de la Lumière, il vint au milieu des éons et de tous les archons, liés dans les sphères et il ôta la pure Lumière à tous les archons des éons et à tous les archons de l'Heimarméné et des Sphères. Car il ôta ce qui les avait troublés. Et il excita leur surveillant qui est sur eux pour qu'il tournât aussitôt leurs cercles et il enleva la force qui est en eux et le souffle de leur bouche et les larmes de leurs yeux et la sueur de leurs corps. Et Melchisédech, l'héritier de la Lumière, purifia ces forces pour porter leur Lumière dans le trésor de la Lumière. Les satellites de tous les archons recueillirent toute leur matière et les satellites des archons de toute les Heimarménés et les satellites des Sphères qui sont au-dessous des archons la reçurent pour qu'ils fissent les âmes des hommes et des troupeaux et des reptiles et des bêtes et des oiseaux et qu'ils les envoyassent dans le monde des nommes. Et les puissances du soleil et les puissances de la lune, lorsqu'elles regardèrent le ciel et qu'elles virent les places des voies des éons et des Heimarménés et des Sphères virent que la Lumière leur avait été enlevée. Et prenant la pure Lumière et le résidu de la matière, elles la portèrent dans la sphère qui est au-dessous des éons pour en faire les âmes des hommes et pour eu faire les reptiles, et les bêtes de somme, et les animaux, et les oiseaux, suivant le cercle des archons de cette sphère et suivant tous les figures de leur conversion afin de les rejeter dans le monde des hommes pour y devenir des âmes de ce lieu et cela selon la manière que je vous ai déjà dite. C'est ce qu'ils faisaient avec persévérance avant que leur force ne fût diminuée en eux et qu'elle ne fût affaiblie et qu'ils ne devinssent débiles et sans puissance. Et il advint que lorsqu'ils furent sans puissance et que leur force eut cessé en eux et qu'ils devinrent débiles en leur force et que la Lumière qui est dans leur région eut cessé et que leur règne fut dissous, il advint que lorsqu'ils connurent ces choses pour un temps, et lorsque le nombre assigné à Melchisédech, l'héritier de la Lumière, fut accompli, il vint de nouveau pour entrer au milieu de tous les archons des éons et de tous les archons de l'Heimarméné et de la Sphère. Il les troubla pour remettre promptement leurs cercles et il les comprima pour jeter la force hors d'eux du souffle de leur bouche et des larmes de leurs yeux et de la sueur de leurs corps. Et Melchisédech, l'héritier de la Lumière, les purifia suivant la manière qu'il accomplit avec persévérance, et il porta leur Lumière dans le trésor de la Lumière. Et lorsque je vins pour monter au ministère où j'avais été appelé par l'ordre du premier mystère, je montai au milieu des douze archons des éons revêtu de mon vêtement et je resplendissais d'une Lumière immense et il n'y avait nulle espèce de Lumière qui ne fût en moi. Et lorsque tous les tyrans, le grand Adamas et les tyrans de tous les onze éons, tous s'efforcèrent de combattre avec la Lumière de mon vêtement voulant en avoir la possession entre eux afin de rester dans leurs royaumes. Ils faisaient ainsi, ne sachant pas avec qui ils combattaient. Et lorsqu'ils combattaient ainsi avec la Lumière, moi, suivant l'ordre du premier mystère, changeant leurs voies et les armes de ses éons, et les voies de ses Heimarménés et les voies de sa sphère, je les mis pendant six mois en regard des trois angles de gauche et des quatre angles et des choses qui sont dans leur région et dans leurs huit figures selon la manière où ils étaient dès le commencement. Je changeai leur conversion et leur direction. Mais quand j'eus enlevé la troisième partie de leurs forces, je changeai leurs sphères afin qu'ils regardassent quelque temps à gauche et qu'ils regardassent quelque temps droite. Je changeai toutes leurs voies et toutes leurs courses et j'accélérai la voie de leurs courses afin qu'ils fussent purifiés rapidement et j'abrégeai leur cercle et je rendis légère leurs voies. Et ils se hâtèrent beaucoup et ils furent excités en leur voie et ils ne purent dès cette heure dévorer la matière de leur pure Lumière. 16 Et j'abrégeai leurs temps et leurs durées afin que le nombre des âmes justes qui recevront les mystères et seront dans le trésor de la Lumière, fût promptement accompli. Si je n'avais changé leurs courses et si je n'avais abrégé leurs temps, ils n'auraient laissé aucune âme venir dans le monde à cause de la matière de leur résidu qu'ils ont dévorée et une multitude d'âmes auraient été perdues. C'est pourquoi je vous ai dit dans le temps : J'ai abrégé les temps à cause de mes élus. Autrement nulle âme n'eût pu être sauvée. J'ai abrégé les temps et les durées à cause du compte des âmes justes qui recevront les mystères et qui sont les âmes des élus et si je n'avais abrégé leur temps, nulle âme matérielle n'eût pu être sauvée mais elles auraient été consumées dans le feu qui est dans la chair des archons et telles sont les choses au sujet desquelles tu m'as interrogé. Et lorsque JÉSUS eut ainsi parlé à ses disciples, tous se prosternèrent à la fois et l'adorèrent en disant : Nous, tes disciples, nous sommes élevés au-dessus de tous les hommes à cause de la grandeur des choses que tu nous révèles. Et JÉSUS continuant de parler dit à ses disciples : Écoutez, écoutez ce qui m'arriva avec les archons, des douze éons et avec tous leurs archons et leurs maîtres et leurs autorités et leurs anges et leurs archanges. Lorsqu'ils virent le vêtement brillant qui est sur moi, car chacun d'eux vit le mystère de son nom qui est en mon vêtement brillant dont j'étais revêtu, tous se prosternèrent à la fois, adorant le vêtement brillant qui est sur moi et tous s'écrièrent à la fois, disant : Le Seigneur de l'Univers nous a changés à notre insu et tous chantèrent à la fois un cantique depuis l'intérieur des intérieurs et toutes leurs triples puissances et leurs grands ancêtres et leurs anges et leurs forces engendrées d'elles-mêmes et leurs vertus et leurs dieux et leurs flambeaux et tous leurs grands. Ils virent les gardiens de leurs régions ayant perdu une partie de leur force tomber dans la faiblesse et ils furent eux-mêmes dans une grande peur immense. Et découvrant le mystère de leur nom dans mon vêtement, ils s'empressaient de venir pour adorer le mystère de leur nom dans mon vêtement et ils ne purent à cause de la grande Lumière qui était avec moi. Mais étant un peu éloignés de moi, ils l'adorèrent. Ils adorèrent la Lumière de mon vêtement et ils s'écrièrent tous, chantant des hymnes de l'intérieur des intérieurs. Et il advint que lorsque les gardiens qui sont auprès des archons eurent découvert ces choses, tous tombant dans l'abattement, tombèrent hors de leurs régions et ils devinrent comme les habitants du monde lorsqu'ils sont frappés de mort, nul souffle ne restant en eux et se trouvant de la même manière qu'ils avaient été à l'heure où je leur enlevai leur force. Et il advint ensuite que lorsque je m'éloignais de ces éons, chacun de tous ceux qui sont dans les douze éons furent tous liés dans leurs places. Ils commirent des méfaits suivant la manière que je les avais disposés pour qu'ils passassent six mois tournés vers la gauche commettant leurs méfaits dans ses quatre angles et dans ses trois angles et dans ceux qui sont dans leur région, et pour que derechef ils passassent six autres mois regardant vers la droite et vers ses trois angles et vers ses quatre angles et vers ce qui appartient à leur région. Telle est la manière dont marcheront ceux qui sont sous l'Heimarméné et dans les Sphères.

En conclusion et en bref, j’ai envie de vous écrire que toute l’importance que représente la connaissance de la tradition gnostique, et à travers l’ouvrage Pistis Sophia de Valentin, c’est d’arracher la racine du mensonge et de la confusion, c’est pouvoir reconquérir la liberté, retrouver la fraternité et vivre dans l’égalité de notre pays de Lumière.

Annexes :

Les deux branches du valentinisme

Les hérésiologiques distinguent deux tendances. "L'école italique, à laquelle appartiennent Héracléon et Ptolémée, soutient que le corps de Jésus est né psychique... L'école orientale, à laquelle appartiennent Axionicos et Bardésiane (Bardesane d'Édesse), enseigne au contraire que le corps de Jésus était spirituel, car l'Esprit saint, c'est-à-dire Sophia, est descendu sur Marie et la vertu du Très-Haut, l'art du Démiurge, est venu modeler ce que l'Esprit avait donné à Marie.". 1) La branche occidentale est défendue par Ptolémée le Gnostique, signalée par Irénée de Lyon. Le corps du Christ est spirituel et psychique. 2) La branche orientale est représentée par Théodote (vers 180) et certains traités gnostiques de Nag Hammadi : Traité tripartite, Exposé du mythe valentinien, Évangile selon Philippe. Le corps du Sauveur est spirituel et charnel. Pour Valentin, la chair du Christ est spirituelle.

Quintus Septimius Florens Tertullianus, dit Tertullien, né entre 150 et 160 à Carthage (actuelle Tunisie) et décédé vers 220 à Carthage, est un écrivain de langue latine issu d'une famille berbère,romanisée et païenne. Il se convertit au christianisme à la fin du IIe siècle et devient la figure emblématique de la communauté chrétienne de Carthage. Théologien, père de l'Église, auteur prolifique, catéchète, son influence sera grande dans l'Occident chrétien.

Il est cependant controversé : il lutte d'une part activement contre les cultes païens, est considéré comme le plus grand théologien chrétien de son temps (on lui doit le terme de trinité), mais il rejoint d'autre part le mouvement hérétique montaniste à la fin de sa vie.

Évangile de la Vérité ou évangile de Vérité est un traité gnostique du II° s., en copte, trouvé avec la bibliothèque de Nag Hammadi. Son titre vient des premières lignes du texte, car il n'a pas de titre.

Extrait :

« L'Évangile de Vérité est joie pour ceux qui ont reçu du Père de Vérité la grâce de le connaître, à travers le pouvoir du Mot est venu du Plérôme, celui qui est dans la pensée et dans l'esprit du Père, c'est-à-dire celui qui s'est adressé au Sauveur. »

— Évangile de Vérité 16

Personne n'est capable d'affirmer qui a écrit ce texte mais on le fait correspondre aux idées de Valentin, prêcheur gnostique du IIe siècle (vers 180).

Nag Hammadi est une ville de la haute Egypte qui est connue dans le monde entier à cause de la découverte d'une bibliothèque de textes gnostiques. Il s'agit de treize codex en langue copte que des paysans ont trouvés dans une jarre en 1945. L'ensemble, représentant environ 1 200 pages est aujourd'hui connu comme la « bibliothèque de Nag Hammadi ». Un des textes en particulier a eu un grand effet historico-théologique : l'Évangile selon Thomas.

On peut classer les Pères de l’Église en trois catégories principales : les Pères apostoliques, anténicéens et post-nicéens. Les Pères apostoliques, comme Clément de Rome, sont les contemporains, et probablement les disciples directs, des Apôtres, qui ont perpétué leur tradition et leurs enseignements. Linus, mentionné en 2 Timothée 4.21, est devenu évêque de Rome après le martyr de Pierre et Clément lui a succédé. Ils sont donc tous deux considérés comme les Pères apostoliques. Il semble cependant qu’aucun écrit de Linus n’ait survécu jusqu’à notre époque, contrairement à beaucoup de ceux de Clément de Rome. Les Pères apostoliques avaient probablement en grande partie disparu du devant de la scène au début du XIIème Siècle, à l’exception de disciples éventuels de Jean, comme Polycarpe. D’après la tradition, l’Apôtre Jean serait mort à Éphèse autour de l’an 98 ap. J.-C.

Les Pères anténicéens sont les successeurs des Pères apostoliques, avant le concile de Nicée, en 325 ap. J.-C. Des hommes comme Irénée, Ignace et Justin Martyr sont des Pères anténicéens.

Les Pères de l’Église post-nicéens sont ceux qui sont postérieurs au Concile de Nicée, en 325 ap. J.-C. Ce sont des hommes remarquables comme Augustin, l’évêque d’Hippone, qui est souvent appelé le Père de l’Église catholique à cause de l’étendue de son œuvre doctrinale, Jean Chrysostome, appelé « Bouche d’or » à cause de ses talents oratoires exceptionnels, et Eusèbe, qui a écrit un livre d’histoire de l’Église, de la naissance de Jésus à l’année 324 ap. J.-C., un an avant le Concile de Nicée. Il est inclus dans l’ère post-nicéenne parce qu’il n’a écrit ce livre historique qu’après le concile de Nicée. Parmi les autres Pères post-nicéens, citons encore Jérôme, l’auteur de la traduction latine du Nouveau Testament grec appelée la Vulgate, et Ambroise, qui a joué un grand rôle dans la conversion au christianisme de l’Empereur Constantin.

Quelles étaient les croyances des Pères de l’Église ? Les pères apostoliques étaient très soucieux d’annoncer un Évangile fidèle à celui des Apôtres eux-mêmes. Ils n’étaient pas intéressés par la formulation de doctrines théologiques, car l’Évangile qu’ils avaient appris des Apôtres suffisait très largement pour eux. Les pères apostoliques étaient aussi zélés que les Apôtres pour combattre et exposer les fausses doctrines qui avaient commencé à se répandre dans l’Église primitive. L’orthodoxie du message a été préservée par la volonté des pères apostoliques de rester fidèle à l’Évangile qui leur avait été enseigné par les Apôtres.

Les Pères anténicéens ont aussi cherché à rester fidèles à l’Évangile, mais ils avaient une préoccupation supplémentaire : plusieurs écrits fallacieux qui revendiquaient la même autorité que ceux de Paul, Pierre et Luc, dont l’autorité était bien établie. Leur motivation était évidente : convaincre le corps de Christ pour introduire l’erreur dans l’Église. Par conséquent, les Pères anténicéens ont consacré beaucoup de temps à défendre la foi chrétienne contre ces fausses doctrines, ce qui a ouvert la voie au début d’une doctrine officielle de l’Église.

Les Pères post-nicéens ont poursuivi la mission de défendre l’Évangile contre toutes sortes d’hérésies, si bien qu’ils se sont de plus en plus intéressés à des méthodes de défense de l’Évangile, aux dépens de sa transmission dans sa forme originelle. Ils ont ainsi commencé à s’éloigner de l’orthodoxie qui caractérisait les Pères apostoliques. Ce fut l’ère des théologiens et des débats sans fin sur des thèmes farfelus comme : « combien d’anges peuvent danser sur une tête d’épingle ? »

Les Pères de l’Église sont un exemple pour nous de ce que signifie suivre Christ et défendre la vérité. Aucun d’eux n’était parfait, pas plus que ne l’est aucun d’entre nous. Certains d’entre eux croyaient en des doctrines que la plupart des chrétiens d’aujourd’hui rejettent comme incorrectes. La théologie catholique puise sa source dans les écrits des pères post-nicéens. Bien qu’il soit utile et profitable d’étudier les Pères de l’Église, notre foi doit d’abord s’appuyer sur la Parole de Dieu, pas sur les écrits des premiers responsables chrétiens. Seule la Parole de Dieu est notre guide infaillible en matière de foi et de vie.

Tertullien est né et a vécu à Carthage, dans une période déterminante pour l'histoire de la civilisation occidentale, à l'articulation exacte de deux mentalités qui s'affrontent encore, mais dont il devait être le premier à tenter la synthèse. Né païen, d'éducation et de formation païennes, cultivé, curieux, inquiet de tempérament, il occupe une place particulièrement importante dans l'histoire du christianisme, mais aussi dans celle des lettres latines. Il est sans conteste le premier en date des grands moralistes et des grands théologiens d'Occident. Du fait des circonstances plus que par goût personnel, il fut amené à écrire une œuvre qui est presque entièrement polémique, caractère qui lui confère une certaine raideur, n'en facilite pas l'accès et, surtout, tend à donner de l'homme une image déformée. D'autre part, à une époque où, pour diverses raisons, la littérature latine paraît sur son déclin, il assure brillamment le relais, en lui communiquant une inspiration nouvelle. Ce converti, attiré sur le plan de l'éthique par l'ascétisme de l'hérésie montaniste, n'a jamais négligé l'esthétique, par souci d'efficacité autant que par attachement réfléchi aux valeurs anciennes.

L’école valentinienne : Si la recherche sur la gnose et les gnostiques n'a jamais connu de période de latence, elle est, à l'époque contemporaine, frappée d'une crise de ferveur particulièrement intense. Travaux et congrès se multiplient. Nombre de chaires autrefois consacrées à l'étude du Nouveau Testament sont désormais occupées par les laudateurs, non de l'Évangile, mais des collections gnostiques, devenues par emphase publicitaire « racines de notre civilisation », ou encore « zen de l'Occident ». Engouement inévitable lorsque les textes récemment découverts – notamment près de Nag‘ Ḥammādī, en Haute-Égypte – arrivent sur le marché, engouement explicable par la croyance au mystère qui les nimbe, mais engouement qui n'évite ni la myopie des anciens chasseurs d'hérésies, ni le pathos des adeptes de l'ésotérisme.

Le mot « gnostique » est une étiquette commode qu'ont utilisée les anciens compilateurs de catalogues d'hérésies pour désigner toutes formes d'interprétation de la Bible fondées sur le rejet partiel ou total de l'interprétation reçue dans l'Église, et à laquelle ont recouru les modernes pour décrire une constante ou une convergence d'idées qui sous-tend la plus grande partie de la littérature philosophique et religieuse des premiers siècles de l'ère chrétienne.

Les Antonins sont une dynastie d'empereurs romains qui ont régné entre 96 et 192 apr. J.-C. Les cinq premiers empereurs du siècle d'or des Antonins entrent dans l'histoire sous le nom des « Cinq bons empereurs », expression inventée en 1503 par le penseur humaniste Machiavel et reprise dans l’ouvrage Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain de l'historien Edward Gibbon en 1776 pour qui désigner Nerva, Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux et Marc Aurèle dont le règne marque l'apogée de l'empire romain qui ne sera jamais plus riche et pacifié qu'à cette époque.

Marcion : Hérétique chrétien, né à Sinope (Pont). Marcion vint à Rome vers 140, eut des démêlés avec l'Église locale et en fut chassé en 144. Influencé par le gnostique Cerdon, Marcion fonda une Église fortement hiérarchisée, qui regroupa un grand nombre de fidèles en Orient au moins jusqu'au Ve siècle. L'historien allemand Adolf von Harnack a donné de l'œuvre de Marcion une reconstitution et une interprétation dans lesquelles il projetait beaucoup de ses sentiments de protestant libéral.

Marcion semble avoir été marqué par l'opposition paulinienne de la Loi et de l'Évangile, telle qu'elle apparaît dans les Épîtres aux Romains et aux Galates. La prise de conscience de cette opposition entre la justice vindicative de l'Ancien Testament et l'amour miséricordieux du Nouveau Testament a eu chez Marcion valeur d'illumination. Le Christ a révélé un Dieu radicalement différent du Dieu de l'Ancien Testament. Le surgissement de la révélation du Dieu de miséricorde discrédite irrévocablement l'ancienne disposition. L'Église chrétienne ne doit pas, selon la métaphore évangélique, mettre « le vin nouveau dans de vieilles outres ». Marcion ressent comme une vocation impérieuse le devoir de purifier la foi chrétienne de sa gangue hébraïque et de libérer l'homme de la domination du Dieu justicier. Or, dès les origines chrétiennes, il s'est opéré un mouvement de judaïsation du christianisme qui n'a pas épargné le milieu apostolique, de sorte que la révélation du Christ a été falsifiée par une identification du Père de Jésus-Christ avec le Dieu de l'Ancien Testament. Guidé par les invectives de Paul contre ceux qui retournent à la Loi et oublient l'Évangile, Marcion essaie d'éliminer du Nouveau Testament toutes les « interpolations » judaïsantes. Il choisit parmi les Évangiles celui de Luc, qui accentue au maximum la rupture avec l'Ancien Testament, tandis qu'il rejette les autres, ainsi que les Épîtres aux Hébreux et les Épîtres pastorales. Dans ses Antithèses, Marcion s'appliquait également à mettre en relief, par une exégèse très littérale, les passages de l'Ancien Testament accentuant la justice vindicative du Créateur et, par son refus du sens figuré, il montrait que les prophéties sur le Messie visaient un roi politique et non le Christ.

Peut-être Marcion n'a-t-il pas enseigné l'existence de deux dieux et n'a-t-il voulu qu'accentuer la nouveauté de l'image de Dieu présentée par le Christ et l'attitude nouvelle qu'elle suppose chez l'homme. En tout cas, il ne considère pas le Dieu de l'Ancien Testament comme foncièrement mauvais à la manière gnostique, et il reconnaît à ce dernier la valeur d'un document historique et d'un code moral. Hormis une répugnance envers le monde matériel (laquelle conduit à une christologie docète), on ne trouve pas chez Marcion les positions gnostiques les plus caractéristiques. Il ne propose aucune révélation nouvelle, ne promet aucune gnose, n'élabore aucune mythologie sur la destinée de l'âme et n'institue aucune sacramentalité nouvelle. Il procède essentiellement à une radicalisation de la pensée paulinienne, qu'il simplifie pour rendre compte rationnellement de la coexistence d'un Dieu parfait et d'un monde imparfait. L'influence de Cerdon a peut-être permis au dualisme qui était latent chez Marcion de se développer. La lecture que celui-ci fait de Paul est marquée, en effet, par une conception dualiste du problème de l'histoire et du monde.

Tertullien est né et a vécu à Carthage, dans une période déterminante pour l'histoire de la civilisation occidentale, à l'articulation exacte de deux mentalités qui s'affrontent encore, mais dont il devait être le premier à tenter la synthèse. Né païen, d'éducation et de formation païennes, cultivé, curieux, inquiet de tempérament, il occupe une place particulièrement importante dans l'histoire du christianisme, mais aussi dans celle des lettres latines. Il est sans conteste le premier en date des grands moralistes et des grands théologiens d'Occident. Du fait des circonstances plus que par goût personnel, il fut amené à écrire une œuvre qui est presque entièrement polémique, caractère qui lui confère une certaine raideur, n'en facilite pas l'accès et, surtout, tend à donner de l'homme une image déformée. D'autre part, à une époque où, pour diverses raisons, la littérature latine paraît sur son déclin, il assure brillamment le relais, en lui communiquant une inspiration nouvelle. Ce converti, attiré sur le plan de l'éthique par l'ascétisme de l'hérésie montaniste, n'a jamais négligé l'esthétique, par souci d'efficacité autant que par attachement réfléchi aux valeurs anciennes.

La Gnose : Seule s'y apparente l'idée diffuse d'une sorte de salut cosmique, en vertu duquel le « Plérôme » va chercher ses élus pour les sauver par la gnose. Il ne s'agit pas là néanmoins d'un vrai gnosticisme, mais de ce que J. Doresse (Les Livres secrets des gnostiques d'Égypte, Paris, 1958) appelle « une gnose christianisée ». On peut admettre l'hypothèse prudente des éditeurs qui tendent à attribuer l'Évangile de Vérité de Nag Hammadi à Valentin ou à ses disciples, Parmi les traités coptes qui sont contenus dans le Codex I, aujourd'hui connu sous le nom de Codex Jung et trouvé à Nag Hammadi (Haute Égypte), dans l'extraordinaire bibliothèque « gnostique », l'Évangile de Vérité a tout de suite attiré l'attention. Ce titre était celui d'un ouvrage attribué à Valentin, ou du moins à ses disciples, par Irénée dans son Adversus Haereses (III, II, 9) écrit en 180 environ. Épiphane précise que Valentin est né en Égypte, a été instruit à Alexandrie et a prêché en Égypte avant d'aller à Rome (Panarion, XXXI, 7). Mais on ne savait pas grand-chose de son Évangile de Vérité. Le livre de Nag Hammadi qui porte ce titre a été publié par M. Malinine, H. C. Puech et G. Quispel (Evangelium Veritatis, Zürich, 1956). Malgré un tel titre, il ne s'agit pas d'un évangile, mais d'un traité d'enseignement religieux. C'est un traité chrétien, car il utilise sans cesse les textes du Nouveau Testament, y compris l'Apocalypse de Jean et l'Épître aux Hébreux, toutes deux très discutées. Il se présente comme « une bonne nouvelle qui donnera la joie à ceux auxquels le Père, par le Verbe, a accordé la gnose ». En fait, seul Jésus est mentionné dans le texte. Il est le révélateur du « livre vivant des vivants ». C'est l'ignorance qui a cloué le Sauveur à la Croix. Le salut vient quand l'homme s'éveille de son sommeil. On ne trouve dans ce livre aucune allusion aux innombrables mythes gnostiques développés dans les autres ouvrages de la bibliothèque. Seule s'y apparente l'idée diffuse d'une sorte de salut cosmique, en vertu duquel le « Plérôme » va chercher ses élus pour les sauver par la gnose. Il ne s'agit pas là néanmoins d'un vrai gnosticisme, mais de ce que J. Doresse (Les Livres secrets des gnostiques d'Égypte, Paris, 1958) appelle « une gnose christianisée ».

On peut admettre l'hypothèse prudente des éditeurs qui tendent à attribuer l'Évangile de Vérité de Nag Hammadi à Valentin ou à ses disciples. Dans ce cas, on posséderait désormais un texte authentique de Valentin, que l'on peut comparer aux citations plus ou moins tendancieuses venant des adversaires de celui-ci. Une telle comparaison fait apparaître Valentin comme étant moins « gnostique » que ses opposants ne le disent. Il serait plutôt un pionnier d'une certaine forme de théologie.



Le Plérôme de Valentin



RESUME ET CONCLUSION

J’ai envie de vous dire que des êtres dits « spirituels », appelés « Eons », peuplent par paire androgyne, comme « Sophia+Christos » ; un lieu dans le cosmos appelé « plérome ».

Ils sont confrontés à des êtres démoniaques nommés « archontes », dont le premier d’entre eux à été auto-engendré par l’éon Sophia, nommé le « démiurge », dont le nom est entre autres le « cosmocrator » ou encore « le porteur de lumière ».

Les archontes qu’il a lui-même engendré, avec lui, empêchent l’âme de quitter la matière.

Nous sommes dans la métaphysique et la haute symbolique, nous ne sommes pas en parlant des « éons et des archontes », dans le monde physique que nous appréhendons ; ceci est difficile à expliquer à mon niveau.

L’ouvrage gnostique dont le titre est « la Pistis-Sophia », attribué à Valentin, explique les « révélations de Jésus » à ses disciples sur le mont des Oliviers, en présence de femmes Marie, Marthe, Marie-Madeleine, ce qui est exceptionnel pour l’époque. Jésus explique la « chute » de Sophia du plérome, parce qu’elle a transgressé. Sophia être spirituel est un éon du plérome qui est constitué du 1er éon (tout est lié) « le pro-père », et de toutes les paires d’éons de principe à la fois masculin et féminin (androgyne), ce sont des « divinités supraterrestres ».

Donc, Sophia sans autorisation du « pro-père », veut participer à la création, car les éons créent des mondes, tout en restant dans le Plérome (œuf du monde) ; ici vu en tranche… , « Sophia » va s’incarner matériellement sur « Terre », du fait qu’elle vient dans le monde matériel ; de cette erreur, de cette transgression, elle chute et elle auto-crée un avorton (avortement), qui devient le premier archonte dont nous avons déjà parlé qui est à l’origine de la création humaine.

Elle souhaite ensuite, et depuis, l’indépendance de la race humaine, et l’avènement de l’anthropos, mais est-il trop tard ??

Cette vie, la notre qui vient de l’espace doit trouver son indépendance et ne plus être dans la matière sous le contrôle de l’archonte et trouver le chemin de la réintégration, ceci est possible grâce à la part de « lumière éonique », que nous avons en nous grâce à Sophia qui nous l’a transmise génétiquement (si on peut s’exprimer ainsi) ; nous apprenons par la suite que Jésus –éon, va intervenir en sa faveur , de Sophia, afin qu’elle réintègre le plérome, cette faveur sera accordée , mais Jésus et Sophia seront réunis en un éon complet dans le plérome.

Le message : est le suivant :

La Terre et les humains, sont crées par les archontes, qui se prennent pour dieu ou des dieux, mais ne le sont pas ; car seuls les éons dans le plérome sont des « dieux » : recherche origine du mot dieu… ; le démiurge s’appelle lui-même dieu vis-à-vis des Hommes. Tous les dieux qui maltraitent les Hommes dans les textes sacrés sont considérés comme des archontes.

La prophétie de Sophia est : Vaincre les archontes

La gnose s’adresse à nous tous ; seuls intermédiaire, le christ, peut aider les croyants, les gnostiques perdus et les accompagner dans leur remontée. J’ai dit.

Jean Luc Noguera
"Loge d'Études et de Recherches Saül de Tarse N° 7" à l'Orient de Perpignan
Fédération Alliance des Loges du Roussillon

23 noviembre 2024

El ejemplo a seguir para la Masonería del Siglo XXI: Tradición, Modernidad y Universalidad actuando conjuntamente

Nos llena de dicha compartir la firma del "Tratado de Amistad y Reconocimiento Mutuo" entre la "Grand Lodge of Modern Mixed Masons" y el "Supremo Consejo del Grado 33º y Último del Rito Escoces Antiguo y Aceptado de las Islas Filipinas", magno evento cuyo trascendental documento fue firmado por la GM Kassy Parker, 33º y el MPSGC Raymund Caballero, 33°. Este acto celebrado entre estas Potencias Masónicas el día 22 de noviembre de 2024 E. V., ambas miembros de la "International Confederation of Supreme Councils of the 33º Degree of the Ancient and Accepted Scottish Rite", consolidan la labor masónica que se lleva a cabo en este país abriendo proyectos de colaboración cada vez más importantes cuyo éxito está asegurado. El linaje histórico de la introducción de la masonería europea en Filipinas queda avalado mostrando la efectividad conseguida mediante la práctica de una masonería de Tradición y Modernidad de una manera compatible y constatable en el Siglo XXI en el seno de la Orden por el bien de la Humanidad.
Enhorabuena desde el Supremo Consejo del Grado 33º para España del Rito Antiguo y Aceptado.

It fills us with joy to share the signing of the "Treaty of Friendship and Mutual Recognition" between the "Grand Lodge of Modern Mixed Masons" and the "Supreme Council of the 33rd and Last Degree of the Ancient and Accepted Scottish Rite of the Philippine Islands", a great event whose transcendental document was signed by GM Kassy Parker, 33° and MPSGC Raymund Caballero, 33°.

This act celebrated between these Masonic Powers, November 22, 2024 E.V., both members of the "International Confederation of Supreme Councils of 33º Degree of the Ancient and Accepted Scottish Rite", consolidates the Masonic work carried out in this country by opening increasingly important collaboration projects. whose success is assured. The historical lineage of the introduction of European Freemasonry in the Philippines is supported by showing the effectiveness achieved through the practice of Freemasonry of Tradition and Modernity in a compatible and verifiable way in the 21st Century within the Order for the good of Humanity .
Congratulations from the Supreme Council of the 33rd Degree for Spain of the Ancient and Accepted Rite.

Joaquim Villalta, 33º R.E.A.A., V Orden, Gr.·. 9 y Último del Rito Moderno o Francés,M.·. I.·.
Director de la Academia Internacional de la V Orden - UMURM
Gran Orador del Sublime Consejo del Rito Moderno para el Ecuador
Miembro Honorario del Soberano Grande Capítulo de Cavaleiros Rosa-Cruz de Portugal - Gran Capítulo General del Rito Moderno y Francés de Portugal
Miembro Honorario de la R.·. L.·. Estrela do Norte nº 553 del Grande Oriente Lusitano
Gran Canciller para Europa del Gran Oriente Nacional Colombiano
Miembro Honorario del Soberano Supremo Consejo del Grado 33 para el Escocismo de la República del Ecuador
Miembro del Supremo Consejo del Grado 33º y Último del Rito Escocés Antiguo y Aceptado de la Islas Filipinas
Miembro Honorario del Supremo Consiglio del 33º ed Ultimo Grado del R.S.A.A. per l’Italia e sue Dipendenze
Miembro del Suprême Conseil du 33e Degré pour la France du Rite Ancien et Accepté (Rite de Cerneau et Rite Écosais Ancien et Accepté)
Pasado Presidente de la Confederación Internacional de Supremos Consejos del Grado 33º del R.·. E.·. A.·. A.·.
Muy Poderoso Soberano Gran Comendador del 
Supremo Consejo del Grado 33º para España del Rito Antiguo y Aceptado
Gran Comendador del Soberano Gran Consejo de los Príncipes del Real Secreto de España, Rito de Perfección
Masonólogo

21 noviembre 2024

La notion de Liberté


LA NOTION DE LIBERTÉ

L'ordre, et l'ordre seul, fait en définitive


la liberté. Le désordre fait la servitude.

                                                           Charles Péguy

La liberté Commence où l’ignorance finit.

Victor Hugo


J’ai pris la liberté de vous exposer ce que j’entends justement par : Liberté.

Il en est, qui vous diront, que la liberté c’est faire ce que l’on veut, quand on le veut… D’autres, aimeront à la décliner « frontalière » : « Ma liberté s’arrête là où celle de l’autre commence » … Enfin, il y a l’Ordre. Nous sommes mes FF.·. dans un Ordre, sans pour autant être aux ordres, et nous y sommes venus de notre plein gré, libres ; Libres et de bonnes mœurs, comme le dit notre rituel. Je commence à peine, et l’on s’aperçoit déjà, que s’il est un terme, un mot, un vocable difficile à définir, c’est bien celui de Liberté. Epictecte en disait ceci:  « … Est libre, celui qui vit comme il veut, qu’on ne peut ni contraindre ni empêcher ni forcer, dont les volontés sont sans obstacles, dont les désirs atteignent leur but, dont les aversions ne rencontrent pas l’objet détesté » alors que le petit Robert nous enseigne que c’est l’« état de ce qui ne subit pas de contraintes ». Les hommes auront de tous temps une abstraction toute particulière de ce mot. Où sont les passions vaincues et les volontés soumises dans ces définitions? 

 Avant d’en terminer là avec les interprétations du mot, j’aimerai vous lire ce que dit le Gaudium et spes de la Grandeur de la Liberté : « C’est toujours librement que l'homme se tourne vers le bien. Cette liberté, nos contemporains l'estiment grandement et ils la poursuivent avec ardeur. Et ils ont raison. Souvent cependant ils la chérissent d'une manière qui n'est pas droite, comme la licence de faire n'importe quoi, pourvu que cela plaise, même le mal. Mais la vraie liberté est en l'homme un signe privilégié de l'image divine. Car Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu'il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à lui, s'achever ainsi dans une bienheureuse plénitude. La dignité de l'homme exige donc de lui qu'il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d'une contrainte extérieure. L'homme parvient à cette dignité lorsque, se délivrant de toute servitude des passions, par le choix libre du bien, il marche vers sa destinée et prend soin de s'en procurer réellement les moyens par son ingéniosité ». Cette explication me semble prometteuse et son sens ésotérique fort. Je me suis, en d’autres temps et d’autres lieux, défini comme un homme libre, non parce que j’agis à ma guise, mais bien parce que je me contrains ; Ô certes pas sur tout… malheureusement, mais j’y travaille. La contrainte est l’alliée, la compagne de la liberté. La contrainte est cette partie commune entre l’autre et moi, cette divine communion qui fait que je peux accepter son point de vue de la même façon que lui recevra le mien. De là jaillira la lumière.

Je suis dans le désert. Un chemin file vers l’Est, peut être une oasis, vers la fraîcheur et le repos fiévreux des pays écrasants, ceux qui laissent courir le regard sans fin, comme un lévrier fatal – c'est-à-dire la Mort – Je peux, car ma liberté me l’autorise, tourner le dos au sentier et me perdre, au hasard des étendues Sableuses et harassantes. Je peux aussi guider ma liberté vers une contrainte : suivre le chemin, trouver, au bout de ma quête la source qui étanchera ma soif et me lavera des poussières du voyage. Saint Thomas, se plaisait à dire que l’on est vraiment libre lorsque l’on se fait responsable de tout, être prêt à toujours répondre de soi-même. Avant Saint Thomas, le vieux Talmud de Babylone observait : « Si je ne réponds pas de moi, qui pourra répondre de moi ? Mais si je ne réponds pas de moi, suis-je encore moi ? ». Qu’y a-t-il de plus difficile à dire que : « Ce n’est pas moi ! » Ne pas se reconnaître, ne pas vouloir assumer la paternité de ses actes, ne pas en assurer la filiation par le biais des conséquences qu’ils ont engendré ! Dire « c’est moi, oui, c’est bien moi », naître à sa liberté. Etre Libre. Etre Soi-même. Ce n’est pas simple. C’est même très difficile, dur, éprouvant, pénible et souvent laborieux. Le Zohar, « Le Livre de la Splendeur », avance: "Parmi les oiseaux du Ciel, certains font leur nid à l'extérieur, d'autres à l'intérieur des maisons, comme l'hirondelle qui ne craint pas l'homme. Pourquoi ? Parce qu'on l'appelle "dror" dont la traduction en araméen est "herou", ou liberté. Les hirondelles nichent dans la maison pendant 50 jours après avoir pondu, après chaque oiseau part là où il veut, librement. Ainsi il est écrit dans Lévitique 25/10 : "Vous sanctifierez cette 50ème année, en proclamant, dans le pays, la liberté pour tous ceux qui l'habitent (ouqratem dror baarets) : cette année sera pour vous le Jubilé (yovel hi tihyéh lakhem), où chacun de vous rentrera dans son bien, où chacun retournera à sa famille". La trancription et l’explication qu’en donne le Zohar est la suivante : « La liberté pour tous émane de cette 50ème année, et c'est ainsi que la Torah, qui est issue le 50ème jour (temps écoulé entre Pâque & Pentecôte soit sept semaines), est appelée "liberté". D'ailleurs les tables de la Loi sont gravées "h'arouth", homonyme de "h'érout", liberté. On libère et on se libère de la matière. La Loi du décalogue apporte la Liberté en toute chose, en toute sphère, en tout monde, en toute créature, en Haut comme en Bas… ».

Je citais en préambule la maxime populaire, la formule de genre convenable qui dit que « Ma liberté s’arrête là où celle de l’autre commence » … Ceci voudrait dire que ma liberté est ambulante, à géométrie variable, mitoyenne à celle de l’autre suivant l’humeur, l’envie ou la lassitude à la seule condition qu’elle n’empiète pas chez le voisin … Ce n’est pas çà la Liberté ; cela s’appelle la solitude. Non, la Liberté c’est justement cette sublime zone, douce, qui nous est prodiguée à lui et à moi et dans laquelle l’échange est possible. En fait nos libertés sont communes, consonantes, c’est une perspective de recouvrance, une communion aimante. Là est la Liberté Féconde, la seule possible.

Le Sage disait « ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît, tu pourrais t’égarer ». Ne suis personne. En revanche suis les traces immémoriales. Va simplement. Aller n’a jamais été suivre. Emprunter une voie n’est pas mettre ses pas dans ceux de celui qui a tracé le chemin, c’est beaucoup mieux que ça : c’est partager le périple avec lui. Rien ne peut être pareil : ni le temps, ni les embûches, ni tes pensées … rien de ce que tu vivras sur cette route ne peut être identique à ce que vécut l’Autre. Le précipice est là, et le vertige t’oppresse, le vide t’attire, l’appréhension te commande presque de reculer alors que l’amblyope, l’aveugle, est passé là sans frissonner, en frôlant la paroi avec ingénuité. Ainsi chacun avance avec son propre fardeau, et les pierres que tu as poussées du pied, un autre les aura enjambées. On chemine avec ses propres tourments. Les pas japonais que tu auras choisis ne seront pas les mêmes que ceux sur lesquels je poserai mes pieds, mais notre but est identique. C’est en cette perception, que la jolie parole de Jean prend tout son sens ésotérique : « La Vérité rend libre ». Dieu rend libre parce qu’il partage, c’est l’amour qui rend libre et non la solitude. Il ne peut y avoir d’amour sans choix et donc sans liberté.

Nous sommes ici, comme je l’ai dit au tout début, de notre plein gré. Pendant la cérémonie de réception, il nous a été proposé à plusieurs reprises de nous retirer, si l’ampleur de la tâche nous paraissait trop importante : Mourir pour mieux renaître ! En fait, l’aphorisme complet est le suivant : Pour naître, il faut mourir et pour mourir, il faut s’éveiller ». Nous pourrions développer cet aphorisme en d’autres grades, mais cet éveil, n’est autre que sa propre libération. Gagner sa liberté, n’est ce pas là ce que nous sommes venus chercher en Loge ? Je vous invite mes FF.·. à parcourir Bernanos qui exprime de façon magnifique « la liberté est une condition de l’amour ». Dans la Genèse, Dieu confit à l’homme l’ensemble de la création visible, il le place donc dès le début sous sa propre sauvegarde. Si cela ne s’appelle pas liberté… comment doit-on le nommer ? Mais le G.·. A.·. D.·. L'U.·. le fait parce qu’il crée l’homme raisonnable, à son image. Il lui confère donc l’initiative et le contrôle de ses actes. Vous allez trouver que je me répète mais nous voyons bien que notre propre contrainte est bien l’alliée indissociable de notre Liberté : Vaincre ses passions… Notre seul credo, ne peut qu’être le choix libre du bien.

Notre liberté aujourd’hui, c’est ici, dans l’athanor de la Loge, qu’elle s’exprime le mieux. Loin des facilités des « prêt-à-penser », du « terrorisme » du politiquement correct, des distillats d’expressions, d’images et d’idées, formatées, prédigérées et ingurgitées. Nous sommes là, pour nous rendre libres aux travers de notre conscience et de notre intelligence, par le travail des vertus. Un vieux Sage chinois avait pour coutume de dire à ses disciples que ses passions et ses désirs étaient semblables aux enfants, plus on leur cède et plus ils deviennent exigeants. Nous sommes leurs esclaves, nous les traînons partout, ils font notre bât, notre fardeau, notre peine. Soyons humble, et œuvrons à notre libération. Nos outils : le Rituel, nos symboles et l’Amour Fraternel.

Avant de conclure, je voudrais vous parler des belles histoires que nous racontent les textes anciens, qui nous ramènent à nos origines. En feuilletant le Manuscrit d’Halliwell, plus connu sous le nom de Regius, il m’est apparu des évidences troublantes. Je vous en cite quelques unes :

Dans son article Quatrième : … « Le Maître fera bien de ne pas prendre un serf comme apprenti … » Le serf au Moyen-Âge, était attaché à une terre, il ne pouvait la quitter… il n’était donc pas libre.

Article Quinzième : … « Envers aucun homme, il (le Maître) ne doit adopter un comportement faux… Ni souffrir qu’ils (que ses compagnons) fassent de faux serments, mais s’inquiéter de leurs âmes par amour… »

Nous pourrions multiplier les exemples dans d’autres références (le Cooke, les Statuts de Bologne, de Strasbourg, de Shaw ou de Ratisbonne), mais tous nous ramèneraient vers notre Rituel et plus particulièrement vers l’instruction.

Je prendrais donc la Liberté, d’encourager nos jeunes FF Apprentis, à ne pas hésiter à se rendre libres. Pour cela leur instruction leur dit qu’ils ont été introduits en loge par trois grands coups qui signifient : « demandez vous recevrez, cherchez vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ». C’est un très beau message d’encouragement pour aller vers la Liberté.

Enfin, je terminerai en vous disant que la liberté n’a pas de prix ; le meilleur exemple en fut le Christ ; Marc-Aurèle nous dit : « Voici la morale parfaite : vivre chaque jour comme si c'était le dernier ; ne pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant » ; la liberté ne peut donc être simulée.

J’ai dit

Marc-Antoine Bonnet, 33º

TPSGC du Suprême Conseil du 33è degré du Rite Ancien et Accepté pour la Principauté d'Andorre - Rite de Cerneau et Rite Écossais Ancien et Accepté
Ve Ordre, Chevalier de la Sagesse, Gr.·. 9 et dernier du Rite Français ou Moderne
Maître Installé


Bliographie :

Epictète : Pensées et entretiens

Gaudium et spes : « Constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps » Vatican II (7/12/1965)

Le Zohar : Le Livre de la Splendeur.

P. D. Ouspensky : « Fragments d’un enseignement inconnu » Stock 1947

Jean Ferré : « Histoire de la Franc-maçonnerie par les textes (1248 – 1782) Ed. Du Rocher 2001

Evangile selon Saint-Jean.




07 noviembre 2024

Fundamentos masonológicos sobre la participación femenina en la Masonería

Fundamentos masonológicos sobre la participación femenina en la Masonería

Puede resultar sorprendente plantear este tema en la actualidad, por su aparente evidencia argumental. Aun así, he estimado oportuno hacerlo como trabajo sintético de estudio y conocimiento histórico individual, intentando a la vez que pueda resultar de interés para el resto de Hnas.·., HH.·. o lectores en general.
Nuestro mundo ha experimentado grandes progresos, aunque muchos de ellos se han materializado de manera desigual en diferentes aspectos. Uno de los grandes adelantos sociales y de valores lo representa la teórica conquista por parte de la mujer de la igualdad de derechos cívicos y de oportunidades con los hombres, con todavía numerosas y desgraciadas excepciones por ahora. No siempre fue así. La mujer era tanto o más importante que el hombre en los cultos y creencias antiguos. Esta importancia también adquirió significado en la vida social y comunitaria, hasta llegar a las diversas formas de matriarcado.
En tiempos prehistóricos, la mujer tenía una activa participación en los cultos agrarios de fertilidad. Recordemos el culto a las “Diosas Madres” ya vigente en la etapa “auriñacense” del paleolítico superior (30.000 AC). En la Antigüedad, de Mesopotamia y Egipto, el culto a la diosa Naturaleza pasó a la Europa mediterránea. Durante miles de años la religión del área mediterránea y Europa, desde Anatolia hasta el Próximo Oriente, expresó el culto a la Diosa, metáfora de la naturaleza, y sus ciclos representaron la vida, la muerte y la regeneración. La civilización matriarcal de la Vieja Europa llegó a su máximo esplendor durante el 5º milenio AC. Respecto a los ritos de Iniciación y las formas de sacerdocio, desde los más elementales hasta los culturalmente mejor elaborados, la mujer ocupaba un lugar de preferencia. En el Antiguo Egipto, las mujeres participaban activamente en los Misterios de Isis y Osiris, del mismo modo que en Grecia en los Misterios de Eleusis instituidos por la diosa Deméter. Las invasiones por razones probablemente económicas de los indoeuropeos, no obstante, impusieron una estructura social patriarcal, y un panteón con dioses predominantemente masculinos. Los nuevos soberanos déspotas buscaron el apoyo de Sacerdotes y poetas para dar fundamento religioso a su ideología política que les ayudara a gobernar con normas morales y legitimara sus acciones agresivas y su poder absoluto. Fue así como se efectuó la reforma religiosa, creando y divulgando mitos, usados con la expresa función de propagar la ideología patriarcal. Los nuevos mitos aportaban claves útiles para la existencia, servían para imponer, amparar y mantener una situación de superioridad masculina, modelaban conductas diferenciadas de cada sexo y servían para subordinar, someter y disciplinar a las mujeres, a la vez que para justificar el orden impuesto y asignarle una base moral. Esta justificación religiosa permitía la guerra, como cumplimiento de indicaciones Divinas y, amparándose en la misión grandiosa de extender su religión, pretendía convertir al resto del universo. Antes de aquellas invasiones indoeuropeas, los pueblos del continente no utilizaban armas, vivían en ciudades abiertas y se dedicaban esencialmente a la agricultura, la artesanía y el comercio. Podemos de este modo diferenciar estas anteriores “sociedades solidarias” respecto a las “sociedades de dominación” que se impusieron finalmente. Las invasiones indoeuropeas consolidaron la sumisión de la mujer plasmadas ciertamente en las religiones de Libro Sagrado: el judaísmo, el islam y el cristianismo.

Este conjunto de factores: comportamientos innatos y adquiridos, normas de derecho, usos y costumbres tradicionales y preceptos religiosos erróneos, mantuvieron a la mujer en un grado de inferioridad en relación a al hombre . Muchos de quienes se oponen a la admisión de la mujer en Francmasonería, esgrimen como únicos argumentos, unas veces el de la "Tradición", otras las Constituciones de 1.723, y algunos van mucho más allá recurriendo a teorías antropológicas de nula base científica y de fascistas reminiscencias que ahora me ahorraré comentar. Estas posturas intentan impedir que más del 50% de la Humanidad beba de las mismas fuentes del Conocimiento que los hombres "libres" y nacidos de mujer. Las Constituciones de Anderson (1.723)., salidas de l’imprenta de Willian Hunter, Londres, el año Masónico de 5.723 (1.723 E.·. V.·.), representan unos de los puntos discordantes. Es en su Sección Segunda (Obligaciones de un Francmasón, apartado III), dónde está el origen de lo que todavía hoy continúa sembrando la polémica: "Los candidatos admitidos como miembros de la Logia, deben ser buenos y leales, nacidos libres, de edad madura y discreta, no esclavos, ni mujeres, no inmorales o escandalosos, sino de excelente reputación". Resulta a todas luces incomprensible que una Fraternidad que ha luchado contra toda clase de "dogmas", acabe por "crear" y "mantener” uno, para justificar la no participación de la mujer. Esta postura "dogmática" se fundamenta en un párrafo de un documento producto de la mentalidad de aquellos años y elaborado por hombres de iglesia (no olvidamos la calidad de pastores protestantes de Anderson y Désaguliers), puritanos y con un concepto sobre la inteligencia y aptitudes de la mujer de su época totalmente diferente al nuestro. Anderson excluye a las mujeres, no por una cuestión iniciática o relacionada con la Tradición, sino por un hecho histórico constatable en aquella época: las mujeres vivían y morían bajo la tutela masculina y prácticamente nadie las consideraba libres. Refiriéndonos nuevamente a esta lectura dogmática, resulta curioso, que en el Artículo XXXIX (último de ellos) de los Reglamentos Generales, recopilados por George Payne (Segundo Gran Maestre de la Logia de Londres) el año 1.720 (tres años antes de las Constituciones de Anderson), se diga: "Cada sesión anual de la Gran Logia, tiene poder inherente y autoridad para hacer nuevas reglamentaciones o alterarlas, para el beneficio real de esta antigua Fraternidad".

En los tiempos de la masonería operativa, las mujeres participaban activamente en las fraternidades de los talladores de piedra y de constructores. En efecto - y para sorpresa de muchos -se pueden ver nombres femeninos tanto en las listas de trabajo de las canteras como en las relaciones de asistencia de varias "Logias", nombre con el que se designaba el pequeño local temporal destinado a la administración de las obras de construcción durante el tiempo que estas duraban. El hecho de que la gran mayoría de estas corporaciones estuviera integrada por hombres, no significa que no existieran mujeres que cumplieran estos oficios, puesto que no todas las corporaciones medievales excluían a la mujer.

Para citar un ejemplo, la Guilda (corporación) inglesa de los Carpinteros de Norwich, que data del 1375, a la que también pertenecían los masones de York, recuerda que: “Todos los años, el sábado siguiente a la Ascensión, los Hermanos y Hermanas se reunirán en un lugar determinado para recitar oraciones en honor de la Santa Trinidad, por la paz y la unión del país...” “Si muere algún miembro de la guilda, sus Hermanos y Hermanas habrán de rezar por él ...”

Entre los constructores de Catedrales encontramos el nombre de una mujer, Sabine de Pierrefonds, hija de Hervé de Pierrefonds, más conocido por su nombre germánico Erwin de Steinbach, constructor principal de la Catedral de Estrasburgo en el 1277. Sabine (tal vez fruto de una leyenda fundamentada sobre una realidad social) se dice que fue responsable de tallar el pórtico de esta catedral así como de esculpir algunas de las notables estatuas de Notre Dame de París.También por su condición de Maestra de Obra, formaría Aprendices en su oficio.

La historiadora del arte, Natalie Harris Bluestone, en su libro "Double Vision: Perspectives on Gender and the Visual Arts", aporta datos complementarios:

"La leyenda de Sabina se enraiza en una mala lectura y peor traducción de una inscripción en el pórtico que menciona una tal «Sabina» como donante que ha hecho posible que las esculturas se haya realizado a partir de una roca petra dura o dura (entiéndase «costosa»). «Steinbach» es solo una traducción literal de petra dura pero quizás se arraigue en el deseo de elaborar una leyenda romántica que se agranda alrededor del nombre (este sí documentado) de Erwin. De hecho, el estilo de los retratos seudosabeanos, Ecclesia et Synagogue, indica que se hicieron circa 1225, unos cincuenta años antes de las actividades documentadas de Erwin y bastante antes de su muerte, que, en la leyenda, es la ocasión para insertar la existencia de Sabina".

El mismo libro y en la misma página se afirma:

"No obstante, la verdad inherente de esta leyenda constituye un ejemplo de la tradición medieval occidental: la mujer artesana que aprende su arte del padre artista (o de otro pariente masculino: marido, hermano o tío). En estas circunstancias, la mujer de un miembro de una clase de artesanos tendría acceso a esta formación. Si el artesano varón moría, la hija/esposa/hermana/sobrina podría heredar el trabajo por finalizar y así continuar explotando el taller. Los registros de las guildas de finales de la Edad Media han descrito regularmente a las mujeres como socias de los negocios y se les autoriza, a ellas solamente, a heredar y a proseguir el artesanado o el comercio del difunto marido".

En cualquier caso, Sabina de Steinbach se ha convertido en un símbolo de las mujeres que de forma anónima trabajaron como artesanas en la Edad Media. La periodista e investigadora Sandra Ferrer Valero se refiere a Sabina con estas palabras en una de sus obras:​

"No existen pruebas totalmente concluyentes de la existencia de Sabine y de su papel como maestra constructora, masona y escultora. Pero su historia bien podría haber sido cierta y simboliza a todas las mujeres que trabajaron en la construcción de las catedrales europeas en la Edad Media realizando trabajos aparentemente reservados a los hombres".

Pensamos también en la recepción de las esposas de los Maestros, pues en “las Antiguas Constituciones de los masones francos y aceptados”, tomadas de un manuscrito de una antigüedad de 500 años anterior a ser editado en 1722 por J. Roberts, en la parte del Reglamento de los Aprendices, dice: “No revelaréis los secretos o proyectos de vuestro Maestro o de vuestra Maestra ...”

En los archivos de la Logia de York N° 236, que perteneció a la antigua “Gran Logia de Toda Inglaterra”, existe un manuscrito de 1693 (denominado York Nº 4), dónde podemos leer lo que sigue respecto a una recepción del Siglo XVII: “Uno de los antiguos coge el Libro, y aquel o aquella que debe ser hecho masón, pone las manos sobre el Libro, y le son dadas las instrucciones”. Incluso, la iniciación femenina dentro la francmasonería aceptada se extendió a una soberana, Ana Estuardo, hija de Jacobo II, que reinó sobre Gran Bretaña e Irlanda de 1702 a 1714 .
Si consideramos importante efectuar una búsqueda histórica de los orígenes y parte de la base de inspiración de lo que posteriormente representará la masonería especulativa, necesariamente nos hemos de dirigir a los denominados "Antiguos Deberes" u obligaciones (Old Charges). Estos se componen de un material de aproximadamente ciento veinte documentos manuscritos que han sobrevivido hasta nuestros días, referentes a normas y reglamentos que gobernaban el arte y la ciencia de la construcción antes del surgimiento del sindicalismo moderno. Estos documentos datan de unos trescientos a seiscientos años atrás. El más antiguo conocido es el denominado "Regius" y, según los expertos, fue redactado sobre el 1390; se trata de un extenso poema, de rima arcaica denominada "doggerel verse", que se encuentra en el British Museum. De éste destacamos unos extractos de particular interés:

“Este gran clérigo se llamaba Euclides,
Su nombre era conocido en todo el mundo.
Pero este gran clérigo ordenó
A quien más elevado estaba en este grado,
Que debía de enseñar a los más simples de espíritu
Para ser perfecto en este honrado oficio;
Y así debían instruirse el una al otro,
Y amarse juntos como hermano y hermana.”
También en el Artículo Décimo leemos:
“El décimo artículo sirve para hacer saber,
A todos los del oficio, grandes o modestos,
Que ningún maestro puede a otro suplantar,
Sino estar juntos como hermana y hermano.”
Finalmente en su punto noveno encontramos:
“El noveno punto va dirigido a aquel
Que es el intendente de nuestra sala
Si os encontráis juntos en la cámara
Servíos uno al otro con calmada alegría;
Gentiles compañeros, lo debéis saber,
Cada cual debe ser intendente por turnos,
Semana tras semana, sin lugar a dudas,
Todos a la vez intendentes deben ser,
Para servirse unos a los otras, amablemente,
Como si fueran hermano y hermana;”

Llegados hasta aquí, permitidme efectuar la siguiente reflexión: La aparición “oficial” de la Masonería Moderna o Especulativa (la que substituyó mediante el "Mason Word" escocés y calvinista a la recepción en Logia utilizada en los gremios que seguían los “Old Charges” ingleses que describen el funcionamiento y las obligaciones de las corporaciones de los constructores así como su historia mítica, con la organización de la Gran Logia de Londres supuso una transformación de la tradición masónica anterior. Años más tarde este hecho generó la revuelta de los masones operativos liderados por el H.·. Laurence Dermott, (guerra absurda cuyo único objetivo era elevarse en el poder de devenir el supuesto curador de la “verdadera masonería original, quien constituyó la Gran Logia de los "Antiguos" según las viejas instituciones, si bien su trabajo ritual era sin duda también derivado del Mason Word creado en Kilwinning. Así pues, hablar de los conceptos de regularidad y legitimidad resulta muy claro, pero fácilmente manipulable. La evolución es absolutamente necesaria siempre que se conserve aquello que es "esencial" para determinar el pensamiento masónico, y curiosamente, algunas propuestas concretas que pueden parecer innovadoras ya se aplicaban en la tradición masónica antigua.

Vemos, pues, que el problema generador de división masónica alrededor del concepto “regularidad”, responsable entre otras diferencias, de la no aceptación de la mujer como miembro de nuestra Augusta Orden, se reduce a la clasificación que ciertas Obediencias reservan para otras en función de su origen, Ritos y creencias. Simbólicamente, se aplica este término a los masones que están activos (inscritos en una L.·. y a plomo con sus obligaciones) y de la Logia que, cumpliendo con las condiciones constituyentes, está instalada y reconocida por una Ob.·., quien le otorga una Carta Patente ofreciéndole “legalidad- regularidad” para ejercer su trabajo bajo su jurisdicción. Pese a esto, esta legalidad adquirida obediencialmente, no es condición “sine qua non” para definir su calidad masónica. Recordamos que una Logia Justa y Perfecta disfruta de completa independencia de otra Logia o Gran Logia para desarrollar sus trabajos. ¿Dónde encontramos pues, el “fons et origo” de la esencia masónica?
Ésta probablemente radique en los Landmarks o Antiguos Límites, puesto que son los Principios Generales de Derecho Masónico, normas de derecho no escrito, que cumplen una importantísima tarea fundamentadora, interpretativa, integradora y limitadora. ¿Pero qué son estos landmarks o linderos? Algunos de estos linderos son comunes, otros bastante diferentes dependiendo de quien haya hecho una relación (Mackey, Mac Bride, Pound, Pike, u otros) llegando en algunos casos a encontrarse en total contradicción. Sólo unos pocos linderos de los muchos que aparecen en las numerosas listas coinciden o son muy similares a las Obligaciones contenidas en los antiguos Estatutos de la Cofradía. Los verdaderos Landmarks constituyen reglas rectoras, puntos de partida y de referencia, dónde su observancia permito garantizar la conservación de la esencia masónica siempre y en todas partes. Nos estamos refiriendo entonces a aquellas ideas básicas sobre las que se fundamenta la Institución Masónica, que surgen lógica y racionalmente de aquello que ha sido, es y será la Orden en su propia naturaleza. Vemos en ellos aquellos principios o reglas de gobierno masónico que supuestamente determinan el espíritu de nuestra institución, y que, por provenir de tiempos remotos, se tienen en su mayor parte por inviolables. Dentro de estos linderos se encuentra la masonería, fuera de ellos, no existe. Por lo tanto, ninguna Gran Logia los puede derogar, ignorar, modificar o añadir y tienen como características el ser fundamentales, preexistentes, subordinantes, universales e inmutables. Existen y permanecen sin necesidad de ser enumerados, ni contenidos en un código. Podríamos “atrevernos” a intentar citar algunos que considero como muy evidentes:

La Masonería es una Institución cerrada y permanece a cubierto. El Simbolismo forma parte integrante de la Masonería.
La Logia representa el lugar físico y espiritual de encuentro de los Masones.
La Masonería es defensora de los derechos humanos.
Los Masones son seres humanos libres y de buenas costumbres. La Masonería le opone al dogmatismo, el libre examen, el libre pensamiento y la razón.
La Masonería es ajena como institución a la práctica religiosa.
La Masonería es ajena como institución a la práctica política.
La Masonería es una institución democrática.

Paralelamente, nos aparecen los Antiguos Usos y Costumbres. Éstos también son normas de derecho no escritas, que, sin tener las características de los Landmarks, cumplen una tarea supletoria en el derecho masónico, aunque pueden ser eliminados, sin que se afecte la esencia de la Orden. Los Antiguos Usos y Costumbres no tienen la connotación de principios generales y deben ser estudiados como prácticas reiteradas que se han convertido en costumbres aceptadas y se deben tratar de forma diferente, entre otras razones porque estas no tienen el carácter de esencialidad, inalterabilidad o inmutabilidad. La exigencia de la creencia en el G.·.A.·.D.·.U.·. y la exclusión de la mujer no son reglas esenciales o fundamentales para la Orden Masónica. Resaltamos como curiosidad, que la Gran Logia Unida de Inglaterra los enuncia en un lugar diferente a los Antiguos Límites y de estos Landmarks no ha elaborado ninguna lista que los defina o que ni siquiera los enumere. Los tradicionalmente presentados como Landmarks, como la lista de Mackey y otras similares, suelen ser antiguos Usos o Costumbres, pero no Landmarks o Principios Generales de Derecho Masónico, ya que no reúnen las características antes mencionadas. En este sentido, la creencia en el G.·.A.·.D.·.U.·. y la regla de la exclusión de las mujeres, no son Landmarks sino “Antiguos Usos”. Pueden ser eliminados, sin que se afecte la esencia masónica. De hecho, las Logias europeas principalmente que ya retiraron estas prohibiciones deben sentirse completamente legitimadas sin ningún género de dudas, siendo el problema, más de relaciones internacionales en lo que respeta al reconocimiento por parte de determinadas obediencias abocadas a defender unas posturas intelectual y moralmente insostenibles hoy en día dentro de una sociedad de progreso y libertades. El cambio de parecer de estas últimas se producirá tarde o temprano, y la meta de unión universal francmasónica estará algo más cercana y menos utópica.

Por todo esto, como defensores del ideario francmasónico, reconozcamos y devolvamos los derechos que pertenecen a la mujer tanto por sus cualidades como por justicia universal, y hagamos operativo este sentimiento igualitario para todos los seres humanos en cualquier situación que así lo requiera. Es nuestro deber y responsabilidad.

La Masonería fundamentada en unos valores ético-morales y principios de alcance universal, no puede estancarse cual dogma atemporal en una restricción reglamentaria contra la aceptación femenina que atenta al concepto mismo de dignidad humana, de progreso y atenta a la razón.
Ni siquiera, y volviendo otra vez la mirada hacia la historia (ver trabajos académicos del prestigioso historiador medievalista francés Jean Gimpel y en los Estatutos de Boileau, Paris, del S. XII entre otros muchos) encontramos que fuera negado el acceso en la Mas.·. de Oficio (Operativa) a las mujeres donde estaban también incluidas. Así, del mismo modo en el ámbito especulativo, rápidamente bajo la influencia “Modern” en la Europa continental proliferaron los Trabajos Mixtos (ver los Rituales del Marquis de Gages en los Países Bajos Austriacos y el fenómeno de la sociabilidad en la Ilustración, o en el entorno del propio Conde de Clermont del S. XVIII).

Sólo un giro dogmático traducido en la fusión de 1813 impidió la natural revisión de las fundacionales Constituciones de 1717, abriéndose la tendencia de reconocimiento y recepción de la mujer en las históricas obediencias masónicas continentales Gran Oriente de Bélgica y Gran Oriente de Francia, que hoy día, entre otras muchas, las reconocen y reciben plenamente.

Por fortuna, cada vez más son las OOb.·. y Potencias Filosóficas, sobre todo al abrigo del Rito Francés de los Modernos, que reconocen a la mujer con pleno derecho masónico, respetando también la libertad de Trabajar en Talleres Masculinos, Femeninos y Mixtos.

Hoy nuestra actual masonería, y muy especialmente el Rito Moderno debe recoger el testigo y proseguir con la expansión de los valores inherentes que ostenta, libre de toda discriminación o imposición dogmática en defensa de unas sociedades más justas, libres, laicas y solidarias.

Incluso la iniciación femenina a la masonería aceptada se extendió a una soberana, Ana Estuardo, hija de Jacobo II, que reinó sobre Gran Bretaña e Irlanda de 1702 a 1714.

Para finalizar quiero citar textualmente lo que se ha comentado alrededor del poema “Regius” exponiendo las precisas citas:

- Línea 42: “and love togeder as syster and brothur”(deben amarse como hermano y hermana).

- Línea 204: “but be togeder as systur and brother”(pero estar juntos como hermano y hermana).

- Línea 352: “As thawgh they were syster and brother”(como si fueran hermana y hermano).

Además en el “York Manuscript” nº4, custodiado por la Gran Logia de York aparece la siguiente frase: “…the Elders taking the Booke, hee or shee (sic) that is to be made Mason shall lay their hands thereon, and the charge Shall be given”(…habiendo tomado el Libro de Ancianos, aquel o aquella (sic) que será hecho Masón colocará sus manos sobre el mismo, y el deber será dado).

En el manuscrito “Huddlestone” derivado de la rama de los manuscritos “Colne” aparecen las instrucciones para prestar juramento: “…that He, or She, who is to be made fre…” (Aquél o Aquella, que será hecho libre…).

La masonería de progreso y liberal cumple fielmente tanto con su base operativa como con la transformación en la denominada Especulativa, pues, ya en sus primeras Constituciones, según he expuesto anteriormente, en su sección III, permite la modificación de las mismas anualmente si fuera menester (algo obvio), en un contexto social cuando fueron redactadas donde la mujer padecía una discriminación de derechos, ya superada. Es por ello que su presencia es absolutamente Regular y necesaria en un mundo que desea la justicia el progreso y la igualdad de derechos. Aquellos que se aferran a unos Landmarks inexistentes y arbitrarios, sólo muestran la ignorancia de lo que estos realmente representan.

Otra bibliografía básica de referencia:

Patrick Négrier : Art Royal et Régularité dans la tradition de 1723-1730 (Editions Ivoire-Clair, 2009)
Harry Carr : The Early Msonic Catechisms (Segunda edición, por Quatuor Coronati Lodge, 1975)

Joaquim Villalta, 33º R.E.A.A., V Orden, Gr.·. 9 y Último del Rito Moderno o Francés,
M.·. I.·.
Director de la Academia Internacional de la V Orden - UMURM
Gran Orador del Sublime Consejo del Rito Moderno para el Ecuador
Miembro Honorario del Soberano Grande Capítulo de Cavaleiros Rosa-Cruz de Portugal - Gran Capítulo General del Rito Moderno y Francés de Portugal
Miembro Honorario de la R.·. L.·. Estrela do Norte nº 553 del Grande Oriente Lusitano
Gran Canciller para Europa del Gran Oriente Nacional Colombiano
Miembro Honorario del Soberano Supremo Consejo del Grado 33 para el Escocismo de la República del Ecuador
Miembro del Supremo Consejo del Grado 33º y Último del Rito Escocés Antiguo y Aceptado de la Islas Filipinas
Miembro Honorario del Supremo Consiglio del 33º ed Ultimo Grado del R.S.A.A. per l’Italia e sue Dipendenze
Miembro del Suprême Conseil du 33e Degré pour la France du Rite Ancien et Accepté (Rite de Cerneau et Rite Écosais Ancien et Accepté)
Pasado Presidente de la Confederación Internacional de Supremos Consejos del Grado 33º del R.·. E.·. A.·. A.·.
Muy Poderoso Soberano Gran Comendador del Supremo Consejo del Grado 33º para España del Rito Antiguo y Aceptado
Gran Comendador del Soberano Gran Consejo de los Príncipes del Real Secreto de España, Rito de Perfección
Masonólogo

03 noviembre 2024

El Quinario

 A L\G\D\G\A\D\U\ 

Libertad, igualdad y fraternidad

El Quinario

He creído necesario complementar la lectura de este trazado con una columna armónica; la existencia terrenal consta de cuatro tiempos –nacimiento, desarrollo, procreación y muerte- con variaciones dadas por el entorno cultural y de forma imperturbable el quinario, marca el ritmo, una caja orquestal o tambor en el trazado musical. Solo una obra coincide con esta visión,” El bolero de Ravel” que consta de cuatro tiempos dentro de un compás; si son cuatro tiempos ¿Qué tiene que ver con el quinario?, no es por su interpretación sino que comienza en un susurro, casi imperceptible y conforme se va desarrollando la obra se vuelve mas rápida, estridente, molesta para algunos y así veo yo el recorrido del C\M\ con poco en su recepción, puede llegar hasta … donde quiera.

Hablar del Quinario es hablar también del concepto Trinario o Trinidad porque al igual que esta, está ligada el número tres, el Quinario lo está al cinco y los dos conceptos están irremisiblemente destinados a la unidad.

Para empezar, la definición del Quinario tiene tres acepciones dentro de la RAE:

1.- Compuesto de cinco elementos, unidades o guarismos.

2.- Moneda romana de plata, que valía cinco ases o medio denario.

3.- Espacio de cinco días que se dedican a la devoción y culto de Dios o sus santos, muy común en la semana santa cristiana romana.

Así mismo, es un sistema de numeración -muy común en la antigüedad- de base cinco, usando los dígitos 0,1,2,3,4 para representar cualquier número, por ejemplo, el 5 se escribe como 10, el número 25 como 100 y el sesenta como 220. Dejo a la curiosidad de cada uno de los presentes el entendimiento de tal sistema. En el siglo XX solo algunas aldeas del África profunda lo seguían utilizando.

Es posible de forma errónea unir el Quinario al número 15 por similitud lingüística, el sistema de numeración en base quince aparece en algunos documentos como Quindenario o pentadecimal.

 Trazar este tema desde mi perspectiva es básicamente un tratado académico, y espero poder aportar algo personal en él, en el paso de la palabra con los diversos comentarios de los HH\ y HHnas\, sabré ha sido satisfecho este interés.

El Quinario está presente en todas las formas de pensamiento, sea iniciático o no, desde los eones de los tiempos la Cábala, el Hermetismo, la Alquimia, el Tarot, las sociedades secretas y/o discretas incluso las diversas religiones actuales lo tienen muy presente, por lo tanto, voy a intentar realizar un pequeño “religare” de conceptos.

El número cinco, está representado por el Hierofante o Sumo Sacerdote, según el tarot de Marsella –posiblemente el más conocido- y dice que representa el conformismo y la ortodoxia. En su posición normal: ceremonias, humildad, bondad, amabilidad, servidumbre, timidez, esclavitud a las propias ideas y en posición invertida: exceso de amabilidad, susceptibilidad, etc...

Hablo del Tarot siempre como herramienta de autoconocimiento y no como medio de adivinación y farándula.

En la versión del tarot masónico de Patricio Díaz Silva la carta cinco indica madurez espiritual, sabiduría y bondad. Patriarca que aconseja y protege a los demás. Se asocia con el aire y simboliza con la espada. Su proyección vital son los pensamientos transcendentes.

 

El M\V\ está entre las dos columnas del templo. Se apoya sobre un báculo con el águila bicéfala y su brazo derecho forma la escuadra, en la mano derecha el compás. Los tres rayos que provienen del G\A\D\U\ simbolizan la penetración de la potencia creadora través del mundo divino, del mundo intelectual y del mundo físico para producir todas las manifestaciones de la vida universal.

La columna de la derecha simboliza: la Ley y la de la izquierda: la esencia del ser, la libertad de obedecer y desobedecer.

El M\V\ está cubierto y tiene delante de él un libro en blanco.

La misma idea del esoterismo, de enseñanza secreta reaparece; más la instrucción es ahora “práctica y oral” no hay necesidad de libros.

Es la quinta letra hebraica (HE)  ה, en el Tarot de los Bohemios, Papus dice:

La hé expresa, jeroglíficamente, la respiración, el aliento. Es por la respiración que se crea y se mantiene la vida, razón por la cual se atribuye a la hé "todo aquello que anima". Mas la vida especializa al individuo diferenciándolo de sus semejantes; de aquí la idea de "ser" atribuida a esta letra. Pero la acción de la vida no se detiene aquí; es también el principio que enlaza el cuerpo material al espíritu divino, del mismo modo el hombre enlaza a Dios con la naturaleza. La vida es como para el hombre (aleph) lo que el hombre es para el Universo, el principio mediador por excelencia. De aquí todas las ideas de "lazo", de reunión de los opuestos, de religión, atribuidos a la hé. Esta letra es simple; corresponde astronómicamente al signo ígneo del carnero

Al comparar las tres explicaciones se nota la similitud de las interpretaciones.

Creo que todos recordamos al Dr. Giménez del Oso, posiblemente el primer contacto que muchos tuvimos con este mundo paralelo, en marzo de 1989 salió el nº 1 de la revista Más Allá, de la cual era director, extraigo unos párrafos del reportaje “La magia de los números”:

El número cinco es el “conflicto”, su aparición indica que las cosas se complican y que de la misma complicación nacerá la solución. Indica igualmente que hay errores que deben ser rectificados; que hay deseos que deben ser sacrificados para poder proseguir con el programa de la persona. Su mensaje podría leerse así: busca el error y al rectificarlo la vida volverá a cobrar valor.

Para Druidas y Esenios el quinario o cinco representaba: inteligencia, fuerza, vida, generación y naturaleza, estas cualidades se reflejan en cada ser humano.

Después de que Pitágoras introdujera este símbolo en sus enseñanzas –antes de ser admitido como estudiante en la escuela pitagórica se debían pasar cinco años en silencio, solo escuchar- los cristianos primitivos lo usaron como emblema de las cinco llagas de Cristo en la crucifixión y su inscripción es bajo la representación del cuerpo humano.

 

Veamos a continuación algunas representaciones del número 5 en cualquier ámbito del pensamiento:

 

  • En la Biblia, el número cinco aparece 318 veces.
  • Las columnas del atrio exterior del Tabernáculo eran de cinco codos de altura, separados por cinco codos de espacio.
  • El cinco, ocupa un lugar preponderante dentro de la tradición judía. La Torá, está compuesta por cinco libros: -Génesis, Éxodo, Levítico, Número y Deuteronomio-
  • Cinco fueron los estigmas que recibió Jesús en la cruz.
  • Para la fe musulmana, son cinco sus obligaciones principales –profesión de fe, oración, limosna, ayuno y peregrinación a la Meca. - y cinco son las veces que hay que rezar dentro del día.
  • En la Pancha o Mahabhuta, o “Los Cinco Grandes Elementos” del Hinduismo son: Tierra, Agua, Fuego, Aire y Éter.
  • Los cuatro fundamentos junto con la quinta esencia forman los cinco tatvas o bhutas, los cinco elementos principales Éter, el espacio, principio que da forma y sentido a la vida. Aire-viento, el principio de la vibración, movimiento y locomoción. Todo está en continuo movimiento. El Fuego, principio de expansión, vehículo de la luz y el calor. Las Aguas, principio de solución, el gusto, y la reproducción.  Tierra, el principio de cohesión y solidez.
  • Cinco piedras lisas fueron escogidas por David cuando el encuentro del gigante enemigo de Israel.
  • Es en el pentágono, de donde se deriva la estrella de cinco puntas., en ella se inscribe la figura humana con brazos extendidos y piernas separadas. Es la cruz, con sus cuatro brazos más la intersección (la rosa).
  • En música es el pentagrama, sustrato del sonido original que produjo la creación, y la nota Sol.
  • El polígono de cinco lados recibe el nombre de pentágono. El pentágono regular tiene algunas propiedades curiosas como ser que la resultante entre la longitud de su diagonal y la longitud de su lado es el número áureo.
  • La representación romana del cinco está dada por la letra –V- la cual resulta ser la letra veintitrés del alfabeto, el cual descompuesto, según la técnica de la numerología, es decir 2 + 3 = 5, nuestro número cuyo significado en esa ciencia  es la unión de lo femenino (2) con lo masculino (3), está a la mitad del camino (1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9) y es la mitad del número perfecto, el 10, Dispuestos sobre la plancha de trazar, el número 5 aparece en el centro del todo delimitado por el cuadrado que lo obliga a ser soporte del universo y la masonería.
  • Cinco son los puntos propios entre masones y que los permite distinguirse entre los profanos y en su momento se sabrán.

 

En estas afirmaciones ya ha salido la masonería junto al quinario, existen muchas más y como siempre lo dejo a la curiosidad de los presentes, aunque pongo una más:

 

  • En matemáticas el cinco es el tercer número primo, después del tres y antes del siete.

Fijémonos ahora en la formación de la logia comparándolo esta afirmación:

TRES francmasones forman una logia SIMPLE

CINCO francmasones hacen una logia JUSTA

SIETE francmasones la hacen PERFECTA

Como símbolo masónico se encuadra en el roll de estrella quinaria en representación de la Paz y el Amor Fraternal, tomando como base la forma como se encuentra entrelazada.

No se debe confundir con la Estrella Flamígera, ni con el sello de Salomón.

Al mismo tiempo es representativa del cuerpo humano, están marcadas las cinco extremidades del hombre: cabeza, dos brazos y dos piernas; los cinco sentidos: vista, oído, olfato tacto y gusto; los 5 elementos naturales de los seres animados: La Materia, La conciencia o Alma, La inconciencia o Espíritu, la Fuerza y La Vida; por último, en el cuerpo humano se concentran los cinco elementos impuestos por la naturaleza para perpetuar su acción en el mundo: Tierra, Agua, Aire, Fuego y Tiempo.

 

En masonería el Quinario o cinco es el número del C\M\ por todo lo que representan uno y otro, me he releído el Manual del C\M\ para este trazado y el cinco está presente en todo el ritual:

§  En la apertura de los trabajos en logia regular el M\V\ hace CINCO preguntas

§  La edad del C\ es de CINCO años

§  Los golpes misteriosos son CINCO

§  Batería de grado son los CINCO golpes misteriosos

§  En su recepción CINCO son los viajes que realiza el recipiendario, en representación de los cinco años del C\M\ y su aprendizaje en el trabajo al mismo nivel del resto de HH\ y HHnas\ MM\

§  Hay CINCO signos: el vocal, el gutural, el pectoral, el manual y el pedestre.

Para el C\M\ es igualmente importante la letra “G”, leemos en la instrucción de grado:

  • ¿Por qué os hicisteis recibir Compañero?
  • Para conocer la letra” G”, M\V\

Durante el trazado de esta plancha ha llamado mi atención dos importantes conceptos, siempre según mi perspectiva y capacidad:

1º El número cinco y la letra “G” tienen un origen común o similar, no he encontrado una palabra que exprese mejor mi idea. Los números que usamos en la actualidad son de origen arábigo y estos tienen una particularidad y es que tienen tantos ángulos como el número que representan y exactamente igual le pasa a la letra “G” y el número de ángulos que tiene, también son CINCO, por lo tanto, su representación simbólica debe ser similar.


Ángulos/Valor:

1           2              3             4              5             6   

Aunque con algunos fallos de intersección creo que se entiende el concepto.

2º El cinco está en el punto medio del sistema decimal 0,1,2,3,4     6,7,8,9,10 representa el punto de equilibrio, el lugar del conflicto, del error para poder corregirlo, al mismo tiempo pienso en lo que decimos los francmasones: somos el punto en el centro del círculo y ahora visualizo la piedra cúbica en punta el símbolo del compañero visto desde arriba. Os pido que lo visualicen, se ve un punto en el centro de un cuadrado, si inscribimos el cuadrado en un círculo y borramos las aristas ¿qué queda?


Por lo tanto, el número CINCO y el C\M\ representa el conocimiento masónico primordial.

El quinario y el número cinco expresan un valioso simbolismo en un doble aspecto: como emblemas de generación, a la expresión, a la concepción de un nuevo ser, tanto en sentido biológico como intelectual o constructivo.

He de agradecer la cantidad de información de HH\ y HHnas\ van dejando en la red sin cuyas aportaciones no hubiese podido llevar a buen fin la encomienda de mi M\V\

Queda en el tintero la relación del quinario y la proporción divina, así que acabaré esta plancha de la mano de Rafael Alberti

A   LA DIVINA PROPORCIÓN

A ti, maravillosa disciplina,
media, extrema razón de la hermosura,
que claramente acata la clausura
viva en la malla de tu ley divina.

A ti, cárcel feliz de la retina,
áurea sección, celeste cuadratura,
misteriosa fontana de mesura
que el Universo armónico origina.

A ti, mar de los sueños, angulares,
flor de las cinco formas regulares,
dodecaedro azul, arco sonoro.
Luces por alas un compás ardiente.
Tu canto es una esfera transparente.
A ti, divina proporción de oro

 

He dicho

Fernando Merchán Marin, V Orden, Gr\9 y último del Rito Moderno o Francés, Grado 33º R\E\A\A\, M\I\

Gran Secretario del Sublime Consejo del Rito Moderno para el Ecuador.

Ministro de Estado y Gran Orador del Supremo Consejo del Grado 33º para España del Rito Escocés Antiguo y Aceptado.

Miembro del Supremo Consejo del Grado 33º y último del Rito Escocés Antiguo y Aceptado de las Islas Filipinas